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Les candidats invités à signer le Pacte du logiciel libre

Photo: Getty Images

La question des logiciels informatiques dits ouverts s’est immiscée dans la campagne électorale, mardi, lorsqu’un groupe de pression a interpellé l’ensemble des candidats pour qu’ils signent le Pacte du logiciel libre.

L’Association pour l’appropriation collective de l’informatique libre (FACIL) demande aux futurs élus de s’engager à assurer la multiplication de logiciels informatiques non-privatifs. Le but est ainsi de recueillir un maximum de signatures du Pacte avant la date du scrutin, soit le 3 novembre prochain.

Depuis plusieurs années, à chaque campagne électorale –fédérale, provinciale et municipale–, FACIL relance les candidats pour remettre à l’ordre du jour des partis la question des logiciels libres.

Les logiciels libres permettent notamment d’assurer le fonctionnement de sites Web. Mieux connus sous le nom de «open source», leurs licences –qui ne coûtent rien- peuvent être modifiées et utilisés sans restriction, contrairement aux logiciels «propriétaires», dont la licence est payante et restrictive quant aux modifications possibles.

«Il y a un problème éthique : d’un côté quelques grands développeurs possèdent et contrôlent l’industrie information, de l’autre des milliards d’utilisateurs qui n’ont pas accès à des données pourtant publiques», résume Mathieu Gauthier-Pilote, membre du conseil d’administration de FACIL.

Selon M. Gauthier-Pilote, les logiciels libres sont intimement liés à la protection de la vie privée, à l’accessibilité des données publiques, mais également à la gestion saine et efficace des fonds publics.

Conseil municipal: l’appel d’offres pour Microsoft tombe
Lors du dernier conseil municipal avant les élections, lundi soir, les élus ont voté en majorité pour annuler un appel d’offres dirigé vers le logiciel privé Microsoft. Cet appel d’offre, fait au mois de juillet, visait à renouveler un contrat pour les dix prochaines années, entre autre pour le courriel du service de police et pour les suites bureautiques des employés de la Ville. L’administration avait alors été accusée de favoriser les logiciels propriétaires. «Ce sera à la prochaine administration de faire un nouvel appel où tous les logiciels seront considérés», a déclaré le conseiller de ville Marc-André Gadoury, qui a initié le vote sur la question.


Réactions des candidats à la mairie de Montréal

Tous candidats à la mairie se sont prononcés en faveur des logiciels libres
-Richard Bergeron s’est engagé à signer le Pacte des logiciels libres.
-Denis Coderre a dénoncé le contrat accordé à Microsoft au mois de juillet.
-Mélanie Joly s’est dite intéressée par l’acquisition d’un plus grand nombre de logiciels à la Ville.
-Marcel Côté a déclaré qu’il faut bien comprendre les coûts liés aux deux types de solutions informatiques avant de faire son choix.

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