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Le CSSS Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent sous enquête

Le ministère de la Santé enquêtera sur le projet optimisation au CSSS Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent et s’intéressera à d’autres structures de santé qui ont conclu des contrats avec la firme Proaction.

Les relations médias du ministère de la santé indiquent dans un courriel que «le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) est actuellement à recueillir les contrats octroyés par les CSSS à la firme Proaction afin de les analyser». Quant à l’enquête, elle interviendrait «dans les meilleurs délais». Dans les faits, «dès que le MSSS aura tous les contrats en mains», précise le ministère. L’administration semble se pencher sur ce que de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) avait décrit dans un communiqué publié le 6 mars. «Au cours des dernières années, Proaction s’est incrustée dans le réseau de la santé et des services sociaux, semant le découragement et les problèmes de conscience professionnelle sur son passage». L’organisme professionnel réagissait à un article publié dans le quotidien La Presse le même jour, à propos d’un contrat pour l’implantation d’un outil appelé : Optimisation de la planification du service client (OPS).

Proaction Internationale avait répondu par voie de communiqué dénonçant : «Les attaques répétées des syndicats du secteur de la santé».

Malaise

«Ce que nous dénonçons ce n’est pas l’optimisation. Nous sommes pour une amélioration des soins et une meilleure prise en charge des malades», indique Josée Fréchette, répondante politique de l’APTS. «Ce que nous remettons en question, c’est la méthode Proaction», précise-t-elle.

«Les professionnels doivent justifier [les minutes passées avec un patient]. Cela veut dire qu’il faut revoir le système de travail», explique-t-elle

«Cette situation a généré beaucoup de stress. Certaines personnes, après de longues années de service, en sont venues à remettre en question leur carrière», signale-t-elle.

«Les tests ont débuté en décembre 2012 et 70 professionnels travaillent avec ce système dans sa phase pilote», indique Louise Mercier des communications du CSSS. «Il s’agit d’apporter les corrections nécessaires et régler les bogues constatés», soutient-elle.

«L’avantage avec ce système : les données sont reçues en temps réel. Dans le système précédent, cela prenait six semaines pour obtenir les résultats», précise-t-elle.

On indique autant au CSSS et autant chez les professionnels que les techniciens de Proaction ont accompagné les agents dans leur travail pour évaluer les temps. Des réunions ont été tenues pour comprendre les processus.

«On oublie que les professionnels des soins à domicile n’ont pas que des gestes techniques à faire. Il y a aussi toute la partie relation avec le client qu’on ne semble pas prendre en compte», signale Josée Fréchette.

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