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Des fleurs pour l'inspecteur: Benoit Gignac se met au polar

Maurice Leblanc préfère la quiétude de son jardin au tumulte de son métier. Les aventures de cet inspecteur de police sortent tout droit de l’imaginaire de Benoit Gignac. Avec Pas de vacances pour Leblanc, le biographe ahuntsicois signe sa première œuvre de fiction. Mais ne cherchez pas ce titre en librairie, les Leblanc ne sont disponibles qu’en format numérique.

Pas de vacances pour Leblanc est le premier d’une série de courts romans policiers que publiera Benoit Gignac deux fois l’an via sa maison d’édition numérique, À temps perdu. «Je fais dans le roman de gare nouveau genre. Les enquêtes de Leblanc seront du divertissement pour transports en commun, informe l’auteur. Elles se liront toutes en moins de deux heures.»

Grand amateur de polars, Benoit Gignac a voulu s’inspirer du courant plus fantaisiste du roman policier. Nommer son personnage principal Maurice Leblanc étant d’ailleurs un clin d’œil au genre: c’était bien sûr le nom de l’auteur du célèbre gentleman cambrioleur Arsène Lupin.

«Je ne fais pas dans le roman noir. Je préfère les policiers qui empruntent à l’univers des bandes dessinées comme Blake et Mortimer, par exemple.»

Leblanc est un héros du quotidien. Il vit quelques tensions avec ses adolescents et il se rend parfois au travail à reculons. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans le premier volume. L’inspecteur devra interrompre ses vacances qu’il consacre à l’horticulture pour résoudre une enquête.

«Je voulais faire de la littérature du quotidien. Que mon écriture soit proche de la vie, raconte-t-il. Leblanc est un observateur. Le regard qu’il pose sur les êtres humains s’inscrit aussi dans cette idée.»

Pour ce premier roman, M. Gignac avoue avoir été séduit par la grande liberté qu’offre la fiction. «Quand on est biographe, on travaille avec des constructions rigides et nous devons constamment vérifier l’exactitude de nos sources. Aussi, le policier permet d’aborder tous les travers humains comme l’envie, la jalousie et la turpitude», commente-t-il.

«C’est plaisant aussi de faire évoluer son personnage», ajoute l’auteur qui étalera les aventures de Leblanc sur toute la période de sa carrière de policier, de 1972 à 2003.

L’édition, un processus long et lent

Benoit Gignac a mis sur pied les éditions numériques À temps perdu avec deux partenaires, dans le but de créer de la souplesse dans le processus d’édition littéraire. Un périple que l’auteur juge fastidieux. Diffuser des romans en ligne pour les nouveaux supports, comme les tablettes, liseuses et autres téléphones intelligents, représente un défi intéressant pour l’auteur et éditeur.

«Avec de bonnes stratégies, on pourra créer des communautés de lecteurs avec les médias sociaux et il sera possible d’élargir la fenêtre de six semaines à l’intérieur de laquelle les romans traditionnels se vendent» précise-t-il. Même si pour l’instant seulement un cinquième des livres vendus au Québec sont numériques, Benoit Gignac entend développer ce marché aux multiples possibilités avec Leblanc.

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