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10 années de suspension: à qui la faute?

Chaque adulte est responsable des gestes qu’il pose et doit en répondre. Tout récemment, un entraîneur d’une équipe Midget écopait d’une suspension de dix années du hockey fédéré québécois pour avoir frappé un joueur d’une équipe adverse pendant un match.

La vidéo montrant l’incident a fait le tour des médias. C’est d’ailleurs une pratique de plus en plus répandue dans les comités de discipline.

Bien qu’aucune raison ne soit acceptable pour justifier un geste violent, il faut tout de même rester prudent face au visionnement d’une vidéo montrant un geste qui, isolé, peut prendre des allures d’horreur lorsqu’il est présenté hors contexte.

La saison dernière, j’ai moi-même plaidé la cause devant les instances provinciales, d’un joueur verdunois sans histoire, sans malice, au dossier vierge, qui, pris dans la tourmente d’un match qui avait dégénéré, se porta au secours d’un collègue. Son geste fut capté par un supporteur de l’autre équipe avec son cellulaire.

Sur la vidéo présentée au comité disciplinaire de Hockey Québec, on voyait notre joueur arrivant de nulle part, surprendre par derrière, un joueur adverse. Ce que la séquence ne montrait pas, c’était un coéquipier verdunois qui venait d’être lâchement et brutalement plaqué par ce même joueur adverse et qui restait allongé sur la glace presqu’inconscient.

Avec tous ces bouts de films dont trop souvent certains médias abusent, on serait tenté de croire que le hockey est plus agressif qu’il ne l’a jamais été. Lors d’un match de hockey, l’adrénaline échauffe les esprits, tant des joueurs que de leurs entraîneurs. Des gestes parfois même anodins peuvent rapidement accroître la tension dans toute une équipe.

Un adulte qui se trouve derrière le banc, doit agir avec discernement, mais c’est plus facile à dire qu’à faire lorsque les émotions sont à leur comble comme si tout allait exploser.

L’agressivité au hockey ne date pas d’hier, mais il serait utopique de croire qu’elle puisse être totalement enrayée. C’est à chacun de nous de faire une introspection de notre attitude lors des matchs.

Le joueur doit avoir des attitudes et des comportements qui découlent du plus pur esprit sportif. Le parent doit démontrer du respect envers les entraîneurs, les dirigeants, les officiels; avoir une bonne conduite et utiliser un langage approprié. L’entraîneur doit également respecter les décisions des arbitres et sensibiliser ses joueurs à l’esprit sportif.

Enfin, l’arbitre doit condamner toute utilisation de la violence en pénalisant les infractions sans tarder. Cela fait partie du code d’éthique de Hockey Québec.

Le respect est la pierre angulaire de la pratique saine et sécuritaire d’un si magnifique sport qu’est le hockey. À chacun de nous de faire notre part.

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