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Programme DéfiMonde: les grands voyageurs sont de retour

Photo: Collaboration spéciale/Mathieu Dubois

Les 36 élèves du programme DéfiMonde du Collège Saint-Anne de Lachine ont récemment remis les pieds en sol québécois après avoir voyagé à travers le monde afin de vivre des expériences humanitaires de toutes sortes. Ils sont revenus transformés et plein d’histoires à raconter.

Les leçons de vie qu’ils ont reçues s’apparentaient rarement à l’objet de leur démarche. Pour certains, le plus grand choc a été de s’adapter aux différentes cultures qu’ils ont infiltrées pour quelques semaines. Par exemple, l’Équipe de 4, composée de Juliette, Ludovick, Maxime et Laurent, a surtout été frappée par les différences de mœurs.

« Ça m’a vraiment marqué les quartiers au complet dédiés aux Mangas [des bandes dessinées japonaises mettant en vedette des personnages fantaisistes], des magasins de 10 étages, dont les deux derniers étaient dédiés au matériel pour adultes. La sexualité est beaucoup plus tolérée, les jeunes enfants y sont exposés quotidiennement », explique Ludovick, qui revenait du Japon pour étudier la culture Manga.

La réalité de l’impact du travail humanitaire sur les populations visitées leur a aussi été révélée. Les élèves ont réalisé que parfois on peut faire du mal en essayant de faire du bien.

« On a senti l’injustice de notre visite. Ces enfants qui ont été abandonnés à multiples reprises ont dû subir encore une fois un deuil lorsque nous avons dû quitter à notre tour. Nous avons fait comme tous les autres avant nous », faisait remarquer une jeune fille.

«Ça ouvre les yeux»
Le sens communautaire qui anime ces pays démunis a aussi été remarqué par plusieurs équipes. Gabrielle, Émilie et Catherine s’attendaient à voir 300 personnes lors de l’inauguration du centre de loisir qu’elles ont aidé à construire au Bénin. Ce sont en fait 600 personnes qui se sont présentées lors de l’événement.

« Ça nous ouvre les yeux parce que souvent les gens ont une vision de l’Afrique comme d’un pays qui est pauvre et triste, mais tu arrives là-bas et tout le monde sourit, tout le monde dit bonjour, même s’ils travaillent mille fois plus que nous pour obtenir des choses aussi simple que de l’eau, de la nourriture. »

Certaines n’ont pas eu à parcourir de grandes distances pour subir un choc. Au cœur de l’enfant, l’équipe qui a oeuvré à Hochelaga-Maisonneuve avec la fondation du Dr Julien a senti toute l’importance du centre qui tente d’améliorer les conditions de vies des enfants au sein de communautés démunies.

« La fondation est une deuxième famille pour ces gens-là, ils rentrent à l’accueil et tout le monde se connaît, c’est un gros salon équipé avec un frigo et les gens vont se servir à manger. Il y a parmi eux des enfants qui font face à des choses, même à sept ans, qu’on ne devrait pas connaître à cet âge-là », explique Marie-Pierre.

Partout à travers le monde, les adolescents ont été accueillis chaleureusement, et ce, même dans les pays les plus pauvres où les habitants partageaient toujours le peu qu’ils avaient avec eux.

Les élèves, qui sont tous revenus avec une vision du monde modifiée et des préjugés abolis, ont aussi rapporté un très beau souvenir de voyage.

« Un des sentiments que j’ai eu et que je pense qui a été commun à tous, c’est la fierté », conclut Lalia,  au nom du groupe, qui a acquiescé avec de grands sourires.

Ils sont aussi venus à la conclusion que leurs problèmes nord-américains sont peut-être moins importants qu’ils ne le croyaient auparavant. Les élèves du DéfiMonde, qui venaient tout juste de défaire leurs sacs à dos, se sont embarqués quelques jours plus tard pour une nouvelle aventure. Cette fois-ci, c’est le Maroc qui va les dépayser.

Vous pouvez suivre leurs aventures au https://www.facebook.com/defimondesainteanne/?fref=ts

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