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Ronald Giampaolo, un «miraculé de la vie»

Photo: Isabelle Bergeron

Véritable miraculé, le LaSallois Ronald Giampaolo, 78 ans, revient de loin. Victime d’une énorme tumeur au cerveau nécessitant une intervention chirurgicale de 15 heures en 2004, puis de six pontages cardiaques en 2007, l’homme défie les pronostics.

«Je suis un miraculé de la vie, c’est sûr. J’aurais pu mourir souvent, mais je suis en forme. Je vis une journée à la fois, je ris chaque jour et j’ai beaucoup d’amis», raconte le résident des Tours Angrignon.

L’homme n’a jamais baissé les bras. Sa détermination, sa «foi inébranlable en Dieu et l’amour» de ses proches lui ont permis de remporter la plus grande victoire de sa vie, sa médaille d’or bien à lui.

Véritable bombe
En 2004, à 66 ans, la vie de Ronald Giampaolo bascule, alors qu’il ressent les premiers symptômes de cette tumeur.

«J’étais fatigué, je perdais l’équilibre et je faiblissais de jour en jour», dit-il. Le verdict est difficile: une tumeur au cerveau.

«Le médecin m’a dit qu’elle pouvait être dans mon cerveau depuis 20 ou 30 ans, car c’est un genre qui pousse lentement. Elle était en train de couvrir tout le cerveau. Sans opération, c’était probablement la mort», raconte Ronald.

L’opération commence à 9h et prend fin vers minuit trente. Son épouse Rita Guilbault n’oubliera jamais le visage de son mari. «Il a fallu 50 points de suture pour refermer le crâne. Quand ils l’ont sorti, j’ai paniqué parce qu’il avait les yeux sortis de la tête», dit-elle.

Ronald Giampaolo n’est pas au bout de son calvaire pour retrouver ses capacités physiques et morales. «À mon réveil, je n’arrivais pas à bouger mes membres», explique-il.

Le malade quitte ensuite l’hôpital vers le centre de réhabilitation Catherine-Booth et fait mentir les pronostics. «J’ai fait des efforts terribles en physiothérapie et je me suis dit que je marcherais comme avant», explique l’homme.

Épreuve cardiaque
Trois ans plus tard, en 2007, Ronald Giampaolo ressent une légère douleur à la poitrine. Il consulte un cardiologue et passe une batterie de tests.

«J’avais des artères bloquées et j’ai eu six pontages. Le médecin a pris mon cœur et l’a mis sur une machine pendant qu’il faisait l’intervention de six heures. Ça été l’enfer! Ils m’ont coupé dans la jambe droite, de la cheville jusqu’à l’aine, pour remplacer les artères bloquées».

Le malade vit des moments pénibles. «J’ai eu 275 pinces de métal (points d’acier) pour couvrir la coupure. Quand ils les ont enlevés, j’ai pogné un virus causant de petites brûlures sur toute la jambe. Il fallait changer les pansements chaque jour».

Trois ans après son opération au cerveau, Ronald séjourne de nouveau au centre de réadaptation Catherine-Booth, dans la même chambre et le même lit.

Joie de vivre
Malgré cette traversée du désert, Ronald Giampaolo déborde d’enthousiasme. Ces épreuves n’ont jamais eu raison de lui, même s’il utilise une marchette pour se déplacer. «Je sors chaque jour et je fais du vélo au lieu de prendre des pilules».

Aux Tours Angrignon, une infirmière et un médecin le visitent une fois par semaine. Il voit son cardiologue une fois par année et fréquente la clinique de la douleur pour ses jambes.

«Je ne crois pas aux miracles, mais ce qui lui arrive, c’est très rare et ça veut dire qu’il a de très bons médecins. Il y a des choses qu’on ne peut expliquer dans la nature», explique d’ailleurs le docteur André Davignon, de l’Observatoire Vieillissement et Société et cardiologue à la retraite.

Résident de LaSalle depuis 1991, Ronald Giampaolo est père de trois enfants et a six petits-enfants. Retraité depuis l’an 2000, il a travaillé 37 ans à l’usine Sidbec-Dosco.

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