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«La ville handicapée», de Steven Laperrière

Photo: Gracieuseté

En lançant son premier livre, «La ville handicapée», le LaSallois Steven Laperrière veut briser les tabous, renverser des préjugés et dédramatiser le handicap, par un récit inspiré des défis quotidiens auxquels les personnes handicapées sont confrontés.

L’ouvrage de 380 pages est inspiré de l’histoire de Linda Gauthier, la présidente du Regroupement activiste pour l’inclusion, la défense et les revendications des droits des personnes en situation de handicaps du Québec (RAPLIQ), qu’il a rencontrée en 2013.

«C’est une ex-danseuse de compétition. La veille d’un concours, elle a senti un gros choc dans son corps en se penchant. Elle a appris qu’elle était atteinte de sclérose en plaques et ça mis fin à sa carrière».

Il ajoute qu’en discutant avec Mme Gauthier, «j’étais assommé de voir la discrimination à laquelle ils font face», nous dit celui qui est vice-président du RAPLIQ depuis près de deux ans.

«En 2012, il n’y avait que huit stations de métro accessibles pour eux. Une petite marche de deux pouces pour entrer dans un commerce, c’est comme l’Everest pour eux».

Histoires humaines
L’auteur de 52 ans parle de situations parfois pénibles et tantôt cocasses, que vivent ces personnes au quotidien. Pour ce faire, il a rencontré une dizaine de personnes.

«Chaque anecdote est réelle. Les circonstances sont parfois romancées, parce que certains ne voulaient pas être identifiés, mais elles sont toutes vraies», assure l’auteur.

Steven Laperrière avance par exemple qu’en médicalisant le handicap, «les gouvernements maintiennent ces personnes dans une classe à part, une catégorie de seconde zone».

Il rappelle que personne n’est à l’abri d’une maladie ou d’un accident qui ferait basculer notre vie.

M. Laperrière souligne que certains handicapés étudient en maîtrise ou en doctorat, travaillent et ont une vie sociale et amoureuse. «C’est la même vie que nous, mais avec des défis supplémentaires».

Le transport collectif doit être planifié 24 heures à l’avance. «Un voyage de 10 minutes peut en prendre 45 et il faut partir à l’avance pour un rendez-vous chez le médecin, par exemple», dit-il.

L’auteur espère que des gens se reconnaîtront dans le livre et «réaliseront qu’ils ne sont pas seuls à vivre ça. Plusieurs sont isolés et j’espère qu’ils auront le goût de sortir».

Il ajoute que personne ne choisit de naître handicapé et «ils n’ont pas moins de droits que les autres. Ce qui handicape les gens, ce n’est pas leurs fauteuils, mais les obstacles physiques qui les empêchent d’arriver aux mêmes endroits que nous».

LaSallois depuis toujours
Natif et résident de LaSalle, Steven Laperrière est père de trois enfants. Depuis 16 ans, il dirige, avec sa conjointe, Les Entreprises J-Tech s.e.n.c, spécialisée en entretien commercial.

Le nouvel auteur a trois projets sur la table dont il ne peut révéler la teneur, «dans le même genre, mais sur d’autres sujets», dit-il.

«La ville handicapée», un livre de 380 pages, est publié par les Éditions La Roupille et vendu au prix de 27,95 $. Il a été lancé au Restaurant Mochica de la rue St-Denis, le 19 octobre, en présence de 150 invités.

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