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Passionnée par la science

Photo: Gracieuseté

Âgée de 13 ans, Allison Engo est capable de mener une expérience scientifique, de l’hypothèse à la conclusion. La jeune LaSalloise a remporté la médaille d’or de l’Expo-sciences pancanadienne, à Ottawa, pour son projet qui consiste à analyser les effets des antioxydants sur la fécondité et la longévité des mouches à fruits.

Avec son expérience intitulée «How fly are antioxidants?», Allison s’est démarquée localement, régionalement, puis a raflé l’or à l’Expo-sciences Québec d’avril. La sélection lui a permis d’être choisie avec 35 autres Québécois pour la finale pancanadienne, qu’elle a également remportée.

L’événement, ouvert à tous les jeunes de 6 à 20 ans, encourage l’émergence d’une relève scientifique et représente une manière unique, au-delà des cours, de parfaire ses connaissances en choisissant un sujet à explorer.

«Je ne m’attendais pas à ça, il y avait 500 personnes venant de partout au Canada qui compétitionnaient», lance l’élève bilingue de la Royal West Academy, située à Montréal-Ouest.

Allison a reçu une bourse de 4 000 $ à la Western University, en Ontario. Sa mère, Terry Engo, se dit très fière. «C’est une passion. Elle a toujours été curieuse de tout», ajoute-t-elle.

Genèse
La réflexion d’Allison a démarré lorsque sa mère lui a fait boire de la soupe de Goji, un fruit riche en antioxydants. «Elle m’a dit que ça allait améliorer ma santé, explique-t-elle. Sauf que cette soupe a un goût horrible, alors j’ai décidé de vérifier si ma mère avait raison.»

En faisant plus de recherches, elle a observé qu’il n’existait pas de preuve scientifique des effets clamés par l’industrie des aliments santé, comme la perte de poids, l’antivieillissement ou même le ralentissement du cancer.

Elle a alors acheté dans un magasin pour animaux, une centaine de mouches à fruit, dont la durée de vie très courte facilite leur observation. «C’est aussi un comparatif reconnu pour sa similarité à la nutrition humaine», précise Allison.

La scientifique en herbe a réalisé ses premières expériences pour son projet de secondaire 2. «Elle s’est créé un véritable laboratoire dans la salle de bain de la maison, pour s’occuper de ses mouches», s’exclame sa maman.

Aller plus loin

Toutefois, pour avancer au niveau régional de la compétition, Allison devait trouver un laboratoire plus professionnel que sa propre maison. Après avoir envoyé d’innombrables courriels, elle a finalement reçu une réponse positive du docteur Paul Lasco, de l’Université McGill.

«Il a été vraiment généreux, lance la LaSalloise. Son équipe m’a aidée pour le protocole, et à obtenir le bon matériel.»

Elle a testé son hypothèse sur plus de 1 000 drosophiles. Elle en a conclu que les mouches vivaient moins longtemps lorsqu’elles sont exposées aux antioxydants et n’étaient pas nécessairement plus fertiles.

Allison Engo, qui s’est beaucoup amusée tout au long du cheminement, souhaite continuer son projet dans le futur, avec des souris ou des animaux plus proches des êtres humains.

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