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Allégations à la SQ: Robert Poëti se prononce

«L’utilisation de ce fonds secret, c’est une arme secrète pour se battre contre les criminels, pas pour régler des problèmes financiers à l’interne. Ce qui m’embête réellement, c’est que les gens qui sont à la Sûreté du Québec, aux enquêtes criminelles, connaissent très bien les règles entourant ce fonds. Son utilisation est rigoureusement encadrée. Si ces faits sont prouvés, et que des cadres de la Sûreté l’ont fait sciemment, c’est inacceptable.»

Le député de Marguerite-Bourgeoys, Robert Poëti, est sollicité presque quotidiennement par les médias à titre d’ex-policier de la Sûreté du Québec et de critique de l’opposition libérale ne matière de Sécurité publique. Il était sur toutes les tribunes concernant le dossier des trois ex-officiers de la SQ qui sont soupçonnés d’abus de confiance et de fraude.

Le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, formera un groupe d’enquêteurs civils pour qu’ils se penchent sur les allégations qui éclaboussent l’ancien directeur général de la SQ, Richard Deschênes, ainsi que Jean Audette et Steven Chabot, qui étaient responsables des enquêtes criminelles.

L’enquête concerne l’utilisation inappropriée d’un fonds de dépenses secret, qui aurait servi à payer une prime de départ, alors qu’une prime de départ ne peut être accordée par la SQ à l’un de ses employés. De même, une somme aurait été puisée dans ce même fonds afin de rémunérer un consultant professionnel qui ne pouvait obtenir un contrat public, en raison de problèmes avec le fisc.

Une entrevue pertinente

Lors d’une entrevue accordée au Réseau de l’information (RDI), Robert Poëti s’est dit heureux que le ministre Bergeron divulgue la nature des allégations, mais déçu de leur nature. «Une indemnité de départ, ça n’existe pas pour un policier au sein du contrat de travail. Ce qu’il y aurait eu de pire, c’est qu’on ne sache pas ça et que tout ça soit passé entre le mur et la peinture. La seule bonne nouvelle, c’est que nous sommes au courant. Il y a des pistes, puisqu’on doit signer des documents pour justifier pourquoi on veut cet argent-là. S’il y a des signatures et si des gens ont menti sciemment, ils devront vivre avec les actes qu’ils ont commis.» En tant qu’ex-officier de la SQ, le député de Marguerite-Bourgeoys connaît bien les trois hommes concernés par ces allégations et il ne croit pas que toute cette histoire soit le fruit d’un règlement de compte. «J’espère que non. Au-delà de la partisannerie, on doit avoir la transparence et l’intégrité. Je ne doute pas de la transparence des enquêtes policières, mais je sais que le doute public s’est installé depuis longtemps, et ça c’est malsain. Une enquête est en cours et j’espère qu’on aura le résultat rapidement. Personne est au-dessus de la loi, peu importe sa fonction, son parti politique ou sa profession. Nous sommes dans cette aire où les gens veulent avoir confiance en leurs policiers, en leurs politiciens et en leurs entrepreneurs. Faisons ce qu’il faut pour arriver à une transparence et un

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