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Une ado concrétise un rêve en Antarctique

Ariane Durand-Guévin en Antarctique Photo: Michel Durand

Seule LaSalloise faisant partie d’une délégation de 66 étudiants de tous les coins de la planète, Ariane Durand-Guévin, 16 ans, rentre d’une expédition éducative en Antarctique qui lui a coûté 14 500$.

L’expétition, tenue du 24 décembre au 8 janvier, a impliqué de jeunes explorateurs âgés de 16 à 21 ans, dont seulement sept Québécois, ainsi que 23 chercheurs, historiens, artistes, explorateurs, éducateurs et experts des régions polaires, dont deux qui s’y rendent depuis 45 ans.

L’aventure était organisée par Students on Ice, une organisation canadienne qui permet aux jeunes d’acquérir les connaissances et les compétences pour devenir des ambassadeurs de l’Antarctique.

Ariane Durand-Guévin a consacré plus de deux ans à préparer son aventure et trouver les 14 500$ nécessaires, avec la recherche de commandites, la vente de produits, dont des suçons, et surtout, l’aide de ses parents, Catherine Guévin et Michel Durand. L’entreprise Raymond Lanctot lui a remis une commandite monétaire et fourni beaucoup d’équipement.

Découverte d’un monde inconnu
Ariane quitte Montréal le 24 décembre vers Toronto, pour rejoindre un groupe qui se rend au Chili, puis à Ushuaia en Argentine.

Le voyage se poursuit en bateau. À partir d’un brise-glace et de bateaux zodiac gonflables, les jeunes découvrent la partie sud de l’Amérique du Sud, la Péninsule de l’Antarctique et l’océan environnant.

«L’expédition a eu lieu pendant l’été Austral, alors que l’Antarctique devient le foyer de la plus grande concentration d’animaux à l’état sauvage de la planète et que la mer de glace a juste assez fondue pour laisser passer le bateau dans les eaux où des millions de manchots, de phoques, d’oiseaux de mer et de baleines abondent».

La folie des grandeurs
Pendant l’aventure, la température oscille entre 0 et moins dix degrés Celsius et la clarté est de mise. «Là-bas, il fait noir la moitié de l’année et dans l’autre moitié, il fait soleil presque 24 heures sur 24. Au début, j’avais l’impression de manquer le réveil, parce qu’il faisait soleil à 3h du matin», explique l’aventurière.

Ariane est marquée par l’immensité des lieux. «Tout est démesurément grand. On a vu un oiseau qui semblait normal, mais il mesurait 3,60 mètres. C’est vraiment gros, mais ça n’avait pas l’air de ça, avec la mer à l’infini. Les couleurs sont tellement intenses».

D’aventure en aventure
Une fois dans les eaux de l’Antarctique, le groupe multiple les excursions via les zodiacs gonflables, qui permettent de faire des débarquements, de la recherche et de l’observation de la faune sur le terrain et sur le littoral autrement inaccessible.

Des débarquements complétés par des conférences, des séminaires et des exercices de laboratoire pour en apprendre plus sur l’histoire, la géographie, la flore et la faune de l’Antarctique.

Le groupe navigue parmi d’immenses icebergs. «On a vu de gros morceaux se détacher. Tu les vois tomber au ralenti et ça fait d’immenses vagues. On a aussi vu deux avalanches de neige. Dans les îles grouillantes de manchots, les animaux n’ont pas peur de nous».

Sa forme physique a avantagé l’aventurière. «Dans le passage de Drake, plusieurs ont été malades, mais pas moi. Ce sont les eaux les plus intenses sur terre. Ça brasse énormément et des malades ont disparu pendant trois jours pour aller se coucher dans leurs cabines».

Pourquoi avoir choisi l’Antarctique? «C’est un monde mystérieux et inexploré, un des derniers endroits qui n’est pas dominé par l’homme et qui nécessite une protection avant qu’il ne soit trop tard. Je voulais en apprendre plus sur les conséquences directes et indirectes des activités humaines, avec la pollution, la fonte des glaces, le réchauffement climatique», indique Ariane.

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