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Le radar photo du pont Mercier est en fonction

Plus d’un an après avoir été annoncé par Québec, un radar photo fixe est finalement entré en fonction le 14 juillet sur l’autoroute 138 est, entre le pont Mercier et l’autoroute 20, sur le territoire de LaSalle, à un endroit où les excès de vitesse sont fréquents.

Les automobilistes devront faire preuve de prudence alors qu’ils circuleront dans le secteur afin de ne pas se faire identifier par l’appareil qui n’est visible qu’à la dernière minute. En effet, bien qu’il soit annoncé à l’aide de pancartes, comme la loi l’oblige, le nouveau radar photo est fixé à un poteau de métal, immédiatement après la structure de béton du viaduc.

À cet endroit, la limite de vitesse de 70 km/h du secteur est souvent dépassée par les automobilistes puisqu’ils viennent tout juste de descendre une pente avant de passer sous le viaduc. Dès que les conducteurs sortiront de sous le viaduc, ils seront désormais exposés au cinémomètre.

Le radar photo de LaSalle a été mis en fonction en même temps qu’une trentaine d’autres à travers la province dans ce qu’il convient d’appeler la deuxième grande phase de déploiement de ces appareils.

Des études menées sur les quinze premiers radars de la province montrent une réduction de 23% des accidents graves aux emplacements où ils ont été installés.

Contraventions
Le ministère se défend, depuis la mise en fonction des radars photo, d’avoir choisi des emplacements payants pour en faire des «trappes à tickets» et assure qu’il a basé ses décisions sur la complexité pour les policiers d’intervenir à ces endroits.

Dans le cas présent, la portion de la route 138 a été le site de 86 accidents, dont 24 avec blessés ou décès, entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2012.

Ces nouveaux cinémomètres vont tout de même rapporter énormément, en portant le nombre de radars de la province à 48.

En considérant que les 15 premiers ont rapporté 78 M$ entre 2009 et 2015, le Fonds de la sécurité routière où va l’argent des contraventions devrait croître considérablement cette année.

Selon les prévisions budgétaires du fonds gouvernemental, ses revenus de 16,7 M$ l’année dernière devraient atteindre près de 74 M$ en 2016-2017 grâce à l’installation des nouveaux appareils.

Contestation difficile
Les contraventions obtenues à cause d’un radar photo sont beaucoup plus difficiles à contester, selon Me Jean-François Guay de Contravention Experts.

Cela s’explique d’abord parce que les données sont recueillies par des machines et que, sans pouvoir connaître l’état de celle-ci le jour où la contravention a été émise, il est complexe de démontrer une possible défectuosité.

Aussi, puisque la contravention n’est reçue par les conducteurs qu’une trentaine de jours plus tard, il est fort probable qu’il ait de la difficulté à se rappeler précisément du contexte dans lequel il l’a obtenue.

«Quand on reçoit une contravention émise par un policier, on s’en rappelle. On a parfois un témoin avec nous, on se souvient des arguments qu’on a donnés à l’agent. Avec les radars, on s’en rappelle rarement», explique l’avocat, qui est aussi chroniqueur automobile.

Il y a également moins de contestation de contraventions obtenues à cause d’un radar parce qu’aucun point d’inaptitude n’y sont associés. «La majorité des gens vont juste payer et n’essaieront pas d’entamer des procédures», conclut-il.

Retard
Le ministère devait installer 39 nouveaux appareils de contrôle automatisés entre octobre 2015 et juin 2016, mais les travaux ont connu de nombreux retards.

C’est pourquoi la majorité d’entre eux ont été rendus opérationnels les 13 et 14 juillet, moins de deux semaines avant le début des vacances de la construction, une période de l’année où les accidents de la route sont toujours nombreux.

Le pont Mercier accueille 75 000 véhicules par jour.

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