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Bleu et Persillé fait rayonner les fromages d’ici

Photo: Catherine Bouchard/TC Media

Franck Henot est un personnage bien connu sur l’avenue du Mont-Royal. Amoureux de son quartier, le copropriétaire de l’Intermarché Boyer rêvait d’y ouvrir une fromagerie depuis un bon moment déjà. C’est devenu une réalité, il y a un an maintenant.

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Depuis, le commerce a non seulement atteint ses objectifs, mais les a largement dépassé.

Comment vous expliquez ce succès dès la première année?
«On a dépassé nos objectifs, mais le rêve aurait pu facilement tourner au cauchemar. On a bénéficié d’une bonne couverture médiatique, mais je crois aussi qu’on a su bien s’ajuster aux demandes des clients. Les prix de départ semblent avoir été dans la bonne tranche. On n’est pas une fromagerie de luxe. Quand on a ouvert, les fromages que j’avais commandé, c’était en fonction de mes goûts à moi. Ça a changé à mesure qu’on évaluait ce qui plaisait aux clients. On a aussi instauré une carte de fidélité. En fonction du nombre de points accumulés, le client a droit à certains cadeaux, jusqu’à l’atelier de fromage gratuit. On a 600 personnes qui se sont inscrites. On a aussi un service de traiteur qui offre des plateaux de fromages. C’est sans compter nos plats préparés qui ont aussi très bien fonctionné.»

Quels sont les projets pour 2017?
«C’est de faire une extension au bâtiment pour agrandir la cuisine. On a beaucoup de succès avec les plats cuisinés, mais la cuisine est beaucoup trop petite pour nos besoins. Je suis en processus avec l’arrondissement pour obtenir les permis. C’est long, mais je me console en me disant que sinon, on aurait n’importe quoi dans nos quartiers. Je vais aussi agrandir les étages, parce que j’ai acheté l’immeuble et j’ai bien l’intention de l’habiter. Dans les années 1950, les commerçants habitaient tous au-dessus de leur commerce. Je retourne à cela!»

Quels sont vos gros vendeurs?
«Les fromages québécois, sans l’ombre d’un doute. Je m’attendais à ce que ça représente 30% de mes ventes de fromages, notamment, parce qu’on a beaucoup de Français dans le quartier. Finalement, c’est beaucoup plus. Les gens ont vraiment à cœur d’acheter local. »

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Qu’est-ce qui vous a le plus surpris cette année?
«La popularité de la ruche dans la cour. Il y a des familles qui rentrent juste pour pouvoir la montrer aux enfants. Je n’en revenais pas. J’ai fait ma commande de Noël à Toronto et on me disait: « Ah oui, c’est toi la fromagerie avec une ruche ». Ça me coûte 1000 $ pour entretenir la ruche et j’ai eu une production de 108 pots. Je ne rentre pas vraiment dans mon argent, mais ce n’est pas grave. J’avais 101 pots réservés avant même la récolte! Ça crée un attrait. Je pensais que ce serait notre frigo, que je trouve magnifique, mais c’est finalement la petite cour intérieure qui attire les gens dans le commerce.»

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En chiffres
-75% des charcuteries vendues sont montréalaises
-50% des fromages vendus sont québécois
-24% plus de ventes que prévus
-1 an: c’est le temps que le projet a mis pour voir le jour

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