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Impasse dans le Petit Laurier

L'implantation des vignette 151 qui empêchent de se stationner entre 9h et 23h sème la grogne après des résidents et des commerçant du Plateau-Mont-Royal. Photo: Isabelle Bergeron

Pour tenter de sortir de l’impasse actuelle dans le dossier des vignettes du Petit Laurier, les élus de Projet Montréal ont offert, le 22 juin, de créer une vignette journalière à 6$, ainsi que de l’ajustement du prix de la vignette travailleur, à 100$ taxes incluses. Cette proposition a été jugée insatisfaisante par le Comité ad hoc des résidents et gens d’affaires du Petit Laurier.

L’administration Ferrandez a également proposé de permettre 2h de stationnement gratuit, sur la rue Laurier, plutôt qu’une heure, comme auparavant.

Les élus de Projet Montréal ont refusé de commenter le dossier.

«Notre position n’a pas changé: nous ne souhaitons pas tenir un dialogue par médias interposés, donc nous n’étayerons pas le contenu de nos discussions, et ce afin de favoriser la sérénité dans nos échanges avec les gens du milieu», indique l’attachée de presse de l’opposition officielle, Marie-Ève Gagnon.

Les 334 nouvelles places de stationnements sur rue réservées aux résidents (SRRR), de 9h à 23h, font couler beaucoup d’encre depuis leur mise en place, le 17 avril dernier, dans le quartier du Petit Laurier. Plus de 2500 citoyens ont signé une pétition pour leur retrait. C’est pour négocier avec l’arrondissement au nom de ces 2000 citoyens que le Comité ad hoc des résidents et gens d’affaires du Petit Laurier est né. Ce dernier a jugé la rencontre avec les élus du 22 juin insatisfaisante.

Absence d’ouverture
Selon les citoyens présents, il n’y avait pas de place au compromis lors de cette rencontre.

«Ce fut une très grande déception. Il n’y avait plus l’ouverture que nous avions perçu lors de la première rencontre, le 5 juin. Nous sommes arrivés à la seconde rencontre avec une contre-proposition, de diminuer de 50% le nombre d’endroits vignetés et de changer les heures pour 17h à 23h, mais les élus, eux n’avaient pas reculé d’un pouce. Ils persistaient avec le 9h à 23h et nous proposaient une vignette de 6$ la journée», indique le résident du Petit Laurier depuis plus de 30 ans et porte-parole du regroupement citoyen, Serge Chaussé.

Pour le comité ad hoc, les vignettes journalières ne règlent pas la problématique, puisque des clients pourraient être obliger de se stationner dans l’illégalité, advenant le cas où les stationnements gratuits seraient tous occupés, le temps d’aller acheter la vignette.

Le regroupement citoyen déplore le manque de concessions de la part de l’administration Ferrandez sur la question.

«Nous avons fait un bout de chemin. Notre demande initiale était le retrait complet des vignettes, nous sommes revenus avec une contre-proposition, mais ce n’a pas été le cas des élus. On persiste avec la même proposition. Ça semble plus idéologique que pratique comme stratégie», indique M. Chaussé.

Le denturologue du boulevard Saint-Joseph et membre du regroupement citoyen, Charles Déziel, se dit aussi déçu par le déroulement des négociations.

«L’âge moyen de mes patients est de 72 ans. Faire quatre coins de rue pour ces gens, qui sont souvent en marchette, ça fait beaucoup. Seulement pour les cliniques sur l’artère entre le parc Laurier et Papineau, nous avons 400 patients par jour. On nous offre de mettre en place des parcomètres sur les espaces qui sont actuellement gratuits sur le boulevard. Cette dizaine de stationnements ne répondra pas aux besoins des centaines de patients à mobilité réduite qui viennent tous les jours sur notre artère. Nous avons donc besoin des espaces de stationnements gratuits dans les rues transversales», indique M. Déziel.

Une rencontre du comité ad hoc aura lieu jeudi pour connaître les prochaines actions à prendre et sonder la population sur la proposition de l’administration Ferrandez.

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