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UberX afflige aussi les taxis dans l’Est

Abdellah, chauffeur d'UberX à Montréal-Nord. Photo: Simon Bousquet/TC Média

En un an, la présence du taxi illégal aurait fait fondre 50 % des revenus réguliers des chauffeurs de taxi, selon le Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal (RPTM). L’effet UberX se fait aussi sentir dans l’Est où les chauffeurs ont perdu 30 % de leur revenu, selon Farouk Abib, de la Coop de l’Est.

M. Abid fait remarquer que plusieurs chauffeurs ont quitté l’entreprise pour travailler à leur compte avec l’application UberX, tandis que d’autres ont choisi de faire les deux à la fois.

Bien qu’illégale, cette méthode est alléchante pour certains chauffeurs qui disent avoir vu leur salaire passer de 50$ à plus de 100$ par jour.

D’autres, comme Abdellah, sont devenus chauffeurs pour UberX pour contourner la réglementation.

«Je travaille avec UberX parce que je n’ai pas le choix. J’ai passé l’examen avant-hier et je l’ai échoué à 69 % à cause de la partie sur la toponymie. Il faut connaître toutes les rues et tous les attraits de la Ville», explique le chauffeur qui a échoué ce test à deux reprises.

Ce qu’ils ont dit…

«Je pense qu’il faut laisser les gens travailler parce qu’il y a des gens qui n’ont pas le choix» – Abdellah, chauffeur d’UberX

«Certains chauffeurs passent une heure à attendre à leur poste pendant qu’ils voient deux fois plus de gens embarquer dans des voitures d’UberX.» – Max-Louis Rosabert, président du RPTM

«Nous sommes impuissants devant cette situation. Ce sont les gouvernements qui doivent bouger parce que même si nous, les taxis, sommes propriétaires, c’est le gouvernement qui gère tout dans le taxi.» – Léonel Beauséjour, chauffeur de taxi

C’est quoi UberX?
UberX a été lancé à Montréal en octobre 2014. Cette application permet à tout automobiliste de devenir un chauffeur de taxi en le mettant en contact avec un client. L’entreprise californienne est présente dans 250 villes à travers le monde. Le service a soulevé la polémique dans plusieurs pays, notamment en Espagne où il a été interdit.

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