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Des syndicats s’indignent de la fermeture du CPE Minime

Photo: Cédric Martin

La fermeture d’une installation satellite d’un Centre de la petite enfance de Montréal-Nord fait des remous. Alors que la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce le désengagement du gouvernement, Québec pointe du doigt la gestion financière « déficiente » de l’établissement.

Dans une conférence de presse, la CSN a dénoncé, le 31 mai, la fermeture de la structure Minime qui dépend du CPE Mini-Fée.

« Un CPE qui ferme, en plus de 30 ans de service au sein du syndicat, je n’avais jamais entendu ça ! », s’est indignée Carole Leroux, trésorière du Syndicat des travailleuses de CPE de Montréal-Laval-CSN.

La direction de l’établissement justifie cette fermeture en invoquant les compressions budgétaires imposées par le gouvernement québécois dans le réseau des services de garde. Sept salariés seront donc renvoyés et les 18 enfants qui y sont inscrits seront relocalisés.

Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Métropolitain Montréal-CSN déplore cette perte dans un quartier défavorisé. « C’est un tissu social qu’on effrite encore davantage », détaille-t-elle.

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Du côté de Québec, on nie que ce sont les compressions qui ont mené à cette prise de décision. « Le CPE est accompagné depuis 2013 en raison de sa situation financière. Grâce à cela, l’établissement a été en mesure d’avoir un surplus de 60 000 $ », explique une porte-parole du ministère de la Famille qui a également rappelé que la gestion financière de l’établissement était « déficiente ».

25 000$ de déficit

Marie-Josée Chouinard, directrice du CPE Mini-Fée répond : «Le ministère évoque un plan de redressement d’il y a deux ans. C’est sûr que cela avait permis de stabiliser la situation, mais aujourd’hui, je dois faire avec les nouvelles règles. Nous avons prévu un déficit annuel d’au moins 25 000 $ pour la petite antenne du boulevard Rolland».

Elle défend son bilan. «C’est toujours de la faute du CPE, dit-elle avec ironie. Nous existons depuis 40 ans, comment peut-on vivre si longtemps avec une gestion financière soi-disant déficiente? »

Carole Leroux dénonce une « échappatoire facile pour le gouvernement » et rappelle : «Il y a d’autres solutions envisageables comme la mise sous tutelle ou l’élaboration d’un plan de redressement».

Le syndicat a justement fait cette demande par lettre à la ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques et députée de Bourassa-Sauvée, Rita De Santis.

«Nous sommes en communication avec le cabinet du ministre de la Famille puis nous prendrons position», a répondu Dominique DeBrosse, responsable du bureau de circonscription de la députée.

La CSN entend continuer à maintenir la pression et a annoncé sa présence vendredi prochain devant l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une vigile de 24 heures qui se terminera samedi 4 juin par une manifestation en soutien aux services de garde éducatifs.

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