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Un professeur se dresse devant l'agresseur au cégep Gérald-Godin

Posté en haut d’un escalier menant au département de pharmaceutique, l’enseignant Vania Atudorei a vu le suspect armé et cagoulé qui a vandalisé une porte arrière du cégep Gérald-Godin, le dimanche 9 novembre. Fil de l’événement.

«Il était très concentré, soutient cet employé du collège qui était à l’intérieur de l’établissement avec une dizaine d’étudiants, au moment de l’incident. Il avait un marteau de démolition et une ceinture de construction autour de la taille avec plein d’outils. Il était tout vêtu de noir avec des gants et une cagoule.»

C’est au moment où la deuxième vitre de la porte a cédé que le suspect a levé la tête et a vu l’enseignant à l’intérieur. «Il est entré et est sorti tout de suite.»

«Mon sentiment était partagé. En quelques secondes, j’ai dû prendre une décision. Je ne pouvais pas aller appeler la police et courir le risque que les étudiants se retrouvent seuls avec l’assaillant. Je me suis dit: «Je reste là, je l’affronte». Il avait deux options. Soit il allait être pris par surprise ou il allait m’agresser.»

Cueillette de projectiles

Une fois le suspect parti, Vania Atudorei a crié aux étudiants d’appeler la police. C’est après coup, à l’extérieur en refaisant le trajet du suspect avec le gardien de sécurité et une étudiante, qu’il a réalisé que des projectiles avaient aussi atteint des fenêtres et une porte du collège. «On a trouvé 22 balles de pistolet par terre.»

M. Atudorei a vécu un choc. «La première nuit, je n’ai pas dormi. Je me suis rendu compte du risque que j’ai encouru. J’ai eu deux rencontres avec les policiers et ils m’ont félicité pour mon sang froid.»

En classe dès le lendemain

L’enseignant ne veux pas qu’on exagère ni ne minimise cet acte de vandalisme. Pour lui, le suspect avait un arsenal imposant et a fait plus qu’une tentative de vol. «Qu’aurait-il fait une fois dans la bâtisse s’il avait croisé des étudiants?»

Dès le lendemain, le professeur était de retour en classe au cégep. «Ce n’est pas facile pour le psychisme, mais il faut que la vie continue.»

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