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Quatre hommes et une seule voix

Photo: Andréanne Moreau/TC Media

L’album Acte III du quatuor a cappella Quartom, lancé mercredi au Théâtre Outremont, présente un tour d’horizon des plus grands airs d’opéra en ne perdant rien de la musicalité et du caractère espiègle qui les distingue.

Les quatre quarts d’hommes, comme ils se nomment parfois eux-mêmes, portent bien leur surnom. Leurs voix se fondent l’une dans l’autre, s’échangeant les mélodies, et semblent souvent ne faire qu’un.

Présentant autant des chœurs connus que des airs de ténors et de barytons, les chanteurs traversent près de quatre siècles de musique, du baroque anglais de Purcell aux rythmes jazz de Gershwin.

Le travail d’harmonisation exigeant que représente la transposition de ces mélodies avec orchestre pour seulement quatre voix d’hommes est particulièrement impressionnant. Tantôt classique, tantôt plus originale, cette adaptation a été réalisée avec brio par les quatre chanteurs ainsi que par des membres de leurs familles et leurs amis.

L’air «Je crois entendre encore», tiré de l’opéra Les pêcheurs de perles, est particulièrement réussi. Véritable bijou d’harmonisation signé Gaétan Sauvageau, il parvient presque à faire oublier la version originale pour ténor et orchestre.

Chanteur un jour…     
Philippe Martel, Julien Patenaude, Benoît LeBlanc et Gaétan Sauvageau ont tous commencé à chanter alors qu’ils étaient sur les bancs de l’école primaire. Ces premières expériences se font encore sentir dans l’uniformité de leur son autant que dans la relation presque fraternelle qu’ils entretiennent et qui transparaît sur scène.

Seules des années d’expérience de chant en ensemble peut permettre d’atteindre un résultat aussi précis, surtout dans des pièces aussi complexes que le «Zitti, zitti» de Rigoletto, un des chœurs les plus acrobatiques et difficiles du répertoire opératique.

Si Acte III est le troisième disque de Quartom, il s’agit tout de même d’un nouveau sommet pour les quatre acolytes. Alors que leurs deux premiers tomes étaient autoproduits, leur association avec Atma Classique leur apporte un rendu léché et professionnel qui rend beaucoup mieux justice à leurs voix.

La première du spectacle Acte III, dont la mise en scène a été confiée à Benoît Brière, aura lieu le 14 février au Théâtre Outremont.

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