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Un 15e recueil de poésie pour Germaine Beaulieu

Photo: : Gracieuseté

Paru ce mois-ci, Matière crue est la suite d’une réflexion entamée par Germaine Beaulieu dans ses deux recueils précédents. L’écrivaine outremontaise signe une centaine de poèmes dans ce dernier volet, où elle pose son regard sur la mort et l’essence de la vie.

L’auteure écrit depuis 1977. Elle compte aujourd’hui 15 recueils de poésie et un roman à son actif. Dans son tout nouveau Matière crue, elle poursuit la démarche poétique mise en place dans Miroir du levant (2011) et Repères du silence (2013). Mis à part ce dernier recueil paru aux éditions de l’Hexagone, la plupart de ses ouvrages ont été publiés aux Écrits des Forges à Trois-Rivières, véritable capitale québécoise de la poésie.

Matière crue est le dernier volet d’un triptyque; une réflexion déjà amorcée à propos de la vie et de la mort. Je questionne l’existence et notre finitude», observe Germaine Beaulieu. Les décès rapprochés d’êtres chers représentent l’élément déclencheur. Or, elle confie se lancer spontanément dans la création en toute liberté et ce n’est que plus tard qu’elle en comprendra la motivation profonde.

«Ce sont les thèmes qui s’imposent dans ma démarche de création. Ils surgissent malgré moi. Ce qui génère l’urgence d’écrire, naît sous forme de pulsions, moteur même de mon inspiration. Ce processus m’aide à comprendre le réel sous plusieurs nuances», souligne Germaine Beaulieu.

Un sens à la vie

Également psychologue en pratique privée, la résidente d’Outremont depuis plus de 35 ans partage son horaire entre deux carrières, qui se rejoignent et sont compatibles. «En poésie comme en psychologie, on tente de comprendre l’essentiel de ce qui guide notre vie et de lui donner un sens. Cette démarche se rapproche aussi beaucoup de la philosophie», remarque-t-elle.

L’auteure, qui confie avoir un projet de roman en tête, se tourne plus naturellement vers l’univers poétique. Ce style d’écriture cadre davantage avec son parcours. «La beauté de la poésie réside dans le fait qu’un univers s’ouvre et s’accomplit d’un poème à l’autre, d’un recueil à l’autre. Je peux faire vivre plusieurs poèmes en même temps. Mais si j’entre dans l’univers d’un roman, je dois être constamment habitée par les personnages et la trame de fond.»

Mme Beaulieu est aussi coordonnatrice du Comité Femmes du Centre québécois du P.E.N. international, qu’elle a collaboré à mettre sur pied à Montréal. L’organisme s’oppose à toutes formes de répression de la liberté d’expression et se porte à la défense des femmes vivant sous le joug d’une dictature, privées du droit de parole, torturées, exilées ou assassinées.

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