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Ville de Mont-Royal: Une initiative locale en santé devient un modèle

Photo: TC MEDIA - FELIX O.J. FOURNIER

Depuis leur instauration en octobre 2015, les carnets d’identification médicale des aînés de Ville de Mont-Royal ont sauvé deux vies. Ce programme unique au Québec, qui a été salué à l’Assemblée nationale, pourrait faire des petits ailleurs au Canada.

Grâce à l’idée de la responsable du service des aînés à VMR, Jan Lauer, c’est désormais plus de 500 Monterois et Outremontais qui ont adhéré au programme leur permettant d’avoir à portée de main des renseignements précieux sur leur état de santé. Le carnet contient notamment les antécédents, les allergies, les maladies et les médicaments consommés par son propriétaire. Toutes les informations essentielles pouvant permettre de faciliter le travail des premiers répondants.

L’initiative de Jan Lauer est née après un fâcheux incident en 2014. Une dame âgée atteinte d’Alzheimer s’est effondrée au sol en pleine rue. Sans carte d’identité, elle était confuse et ne pouvait se nommer auprès des ambulanciers. L’aide d’un bénévole de l’hôpital a permis au personnel médical d’identifier la femme.

«C’est là que je me suis dit, on a un carnet pour les enfants, mais pourquoi on n’en a pas pour les aînés», se rappelle Mme Lauer.

Il a fallu six mois de travail avec la Sécurité publique et la Table des aînées de Mont-Royal pour arriver à une première mouture du carnet.

«C’est un service avec lequel les aînés se sentent plus en sécurité. J’ai remarqué que la plupart  de leurs proches n’habitent pas au Québec. Nous sommes leur première ressource», soutient Mme Lauer.

Deux vies

L’utilité du carnet a été prouvée à quelques reprises alors que la vie d’aînées était en jeu. «Deux fois, on a sauvé la personne parce que tous les renseignements étaient dans le livre», mentionne Mme Lauer.

Sans dire que la vie de sa conjointe a été sauvée, Robert Pagé estime que le carnet a été fort utile quand il a retrouvé sa douce-moitié écroulée au sol après avoir perdu connaissance, à l’hiver 2016.

Dans l’énervement, M. Pagé ne pouvait signifier aux ambulanciers les allergies de sa femme.

«Ce n’est pas toujours facile de penser clairement dans des moments comme celui-ci. Je suis allé chercher le carnet et toutes les réponses à leurs questions étaient-là», soutient-il.

Selon lui, le carnet a permis de soigner sa conjointe plus rapidement.

L’efficacité du programme a aussi été soulignée à l’Assemblée nationale par le député de Mont-Royal, Pierre Arcand, en novembre dernier. Il a parlé d’un programme «original» qu’il souhaite voir étendre partout au Québec.

Ailleurs

D’autres villes ont montré un intérêt pour le carnet d’identification médicale comme Côte-Saint-Luc et Saint-Lambert en Montérégie.

Le programme pourrait aussi s’étendre en banlieue de Saint-John’s au Nouveau-Brunswick où la filleule de Jan Lauer habite.

La fonctionnaire de VMR espère bientôt atteindre les 2000 inscriptions.

La prochaine période d’inscription aura lieu le 6 juillet au centre des loisirs.

Qui est Jan Lauer?

Originaire de New York, Jan Lauer est arrivée à Montréal en 1960 avec ses parents. Son père était vice-président de Cinérama. Il venait implanter une salle de cinéma dans la métropole. Mme Lauer a travaillé au cinéma de son père avant de devenir enseignante à la maternelle. En 1985, elle est entrée en poste au service des aînés de Ville de Mont-Royal.

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