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Pétition pour recouvrir la voie ferrée

Photo: TC Media - Patrick Sicotte

Une pétition qui circule présentement pour réclamer le recouvrement ou la construction d’un tunnel-dôme au-dessus de la voie ferrée entre la rue Jean-Talon et l’autoroute 40. Des résidents de Ville de Mont-Royal sont inquiets pour leur qualité de vie en raison de la fréquence et du bruit des futurs trains du Réseau électrique métropolitain (REM).

Depuis quelques mois, Pierre Mourot, Georges Sayegh et Catalin Zimbresteanu ont formé le Comité REM des citoyens de VMR.

Ils craignent une «catastrophe environnementale, au niveau bruit, santé publique et détérioration des valeurs immobilières» du quartier si aucune mesure coercitive n’est mise en place pour atténuer le son des trains. Le réseau fonctionnera 20 heures au quotidien et les wagons passeront aux 2 à 6 minutes, selon le moment de la journée.«On est conscient que le REM est important pour le futur de Montréal, évoque en entrevue Pierre Mourot. On sait que les trains vont faire moins de bruit, mais ils vont passer 500 fois par jour. C’est absolument effrayant. Qui va nous payer pour la dépréciation de nos maisons?»

S’inspirant de ce qui fait ailleurs dans le monde, ces citoyens proposent comme «solution idéale» de creuser la voie ferrée, l’entourer de murs de béton et ensuite la recouvrir de jardins sur une distance d’environ 1,3 km.

«Ça permettrait à Ville de Mont-Royal de développer un espace incroyable en mètres carrés. Ce serait d’une beauté exceptionnelle. On pourrait faire des parcs», soutient M. Mourot.

L’autre option serait d’installer, comme dans le centre de Varsovie, en Pologne, un tunnel-dôme en polycarbonate, un plastique rigide transparent, ne dépassant pas le niveau de la rue.

Le comité citoyen souhaite déposer sa pétition au gouvernement Couillard et au promoteur du projet, la Caisse de dépôt et placements du Québec (CDPQ) Infra.
Les résidents espèrent aussi rencontrer d’ici les prochaines semaines le député de Mont-Royal et ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand. Ils prévoient de plus engager un expert pour évaluer les différentes options.Mur anti-bruit
Une étude menée par la CDQP Infra révèle que l’impact sonore du REM, qui s’arrêtera aux gares de Mont-Royal et de Canora, sera faible. Le bruit restera dans l’emprise ferroviaire déjà existante, n’affectant pas les rues locales.

Les résultats font toutefois état d’une zone sensible de 550 mètres, entre les avenues Deal et Glencoe. La Caisse réfléchit à la possibilité d’aménager dans ce secteur un mur acoustique de trois mètres.

Pour Pierre Mourot, cette option sera intéressante seulement si la technologie choisie pour les trains est très silencieuse.

Conscient de la préoccupation des citoyens à l’égard du bruit, le maire Philippe Roy ne veut pas défendre une mesure plus qu’une autre, préférant attendre l’avis d’experts.

«Je suis ouvert à tout. Le seul principe qui nous guide actuellement est que la qualité de vie des riverains ne soit pas altérer au niveau du bruit par le projet du REM», mentionne M. Roy.

Une étude d’ambiance sonore sera menée par Montréal et VMR, en plus de celle de la CDPQ Infra, une fois la technologie retenue.Plusieurs millions
La CDPQ Infra se dit elle aussi ouverte pour trouver une solution qui conviendra le mieux, sans aucune incidence sur la portée et les coûts du projet.

«Les deux exemples donnés par les citoyens coûteront plusieurs millions de dollars. Il y a plusieurs autres avenues qui peuvent être regardées pour répondre à la situation anticipée», expose le porte-parole, Jean-Vincent Lacroix.

Il fait par ailleurs valoir que le REM sera moins bruyant que les trains de banlieue actuels puisqu’il s’agira d’un système léger sur rail et que les voitures seront beaucoup moins longues.

CDPQ Infra prévoit une autre rencontre d’information à l’automne avec les Monterois.

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