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Une ville, ses pairs et ses maires

Joanny-Furtin Michel - TC Media
Combien de Monterois connaissent par coeur les autres prénoms de Réginald-J.-P. Dawson ? La bibliothèque de Mont-Royal porte le nom d’un maire emblématique, Réginald John Partrigde Dawson, qui a veillé 36 années durant aux destinées de la ville, d’octobre 1951 à novembre 1987. Mais il n’est pas le seul. Petite revue de détail des plus marquants d’entre eux.

Philippe Roy est le 15e maire de Mont-Royal depuis octobre 2010. C’est à lui qu’incombe de faire entrer Mont-Royal dans son second centenaire. Il succède à une femme d’exception Vera Mystic-Danyluk. Avec deux mandats, de novembre 1987 à janvier 1994, puis de novembre 2005 à juillet 2010, elle totalise pas moins de douze années comme premier magistrat de la ville. Elle fut, entre ces deux mandats, la présidente de l’ancienne Communauté urbaine de Montréal (CUM), dont faisait partie Mont-Royal, pendant sept ans.

Elle-même succédait au fameux Réginald John Partrigde Dawson, puisqu’il s’appelait ainsi. Ce maire a participé à l’explosion du développement autant urbain qu’industriel de Mont-Royal après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les fameuses Trente glorieuses et son baby-boom.

Véra et Réginald. « À eux deux, leurs mandats représentent près de la moitié de l’histoire de Mont-Royal », commente Philippe Roy. Un autre mandat très long, ce fut celui du premier maire, Thomas Stephen Darling de janvier 1913 à avril 1934, soit 21 ans. Il n’a pas laissé de souvenirs impérissables dont on pourrait être fier puisqu’il a fini son mandat, rejeté par son conseil pour malversations.

« Et curieusement, il a réussi se faire embaucher par ce même conseil municipal comme directeur de la Ville. Il devait savoir quelques informations cruciales sur ses propres conseillers », s’amuse Philippe Roy. « N’oublions pas qu’à l’époque, il était le maire d’un vaste champ de melons… »

Les maires qui ont remplacé T.-S. Darling ont eu des mandats très courts. Une année pour Frederick (Fred) Johnson, d’avril 1934 à 1935. Deux mois pour Samuel (Sam) H. Hanson en avril-mai 1935. Deux ans pour John Arthur Dakin de juin 1935 à novembre 1937. Ce sont Robert Smith de novembre 1937 à avril 1941, puis Maynard Albert Metcalf jusqu’en avril 1945, qui ont assumé le mandat pendant la Seconde Guerre mondiale.

Bâtisseur de l’Hôtel de Ville de Mont-Royal, Richard Earle Schofield a été maire d’avril 1945 à septembre 1951. « Son épouse Isabel s’est tellement investie dans les œuvres de Mont-Royal qu’un parc lui a été dédié », rappelle Philippe Roy.

Les années heureuses de l’ère Dawson et du premier mandat de Vera Danyluk précéderont quelques années noires sous les mandats successifs d’Harry Schwartz d’avril 1994 à mai 1999, dont les six derniers mois de mandat furent assumés par Pierre Brisebois de juin 1999 à novembre 1999, avant l’arrivée au pouvoir de Ricardo Hrtschan de novembre 1999 à décembre 2001. Un mandat achevé par décision ministériel et politique avec la fusion forcée des municipalités de l’île de Montréal.

Conseillère municipale de la précédente magistrature, Suzanne Caron, l’actuelle coordonnatrice de la Société des festivités du centenaire, sera élue mairesse du nouvel arrondissement de Mont-Royal. Un mandat qu’elle dit avoir assumé avec cœur et passion, malgré un héritage difficile pour redonner à la communauté une joie de vivre passablement bousculée à la fin du siècle précédent. Une période confirmée par Philippe Roy sur laquelle les deux élus ne souhaitent pas s’étendre plus avant, au profit d’un avenir plus radieux depuis.

Qu’adviendra-t-il de Mont-Royal et de tous ces élus qui ont à cœur de développer honnêtement le bien-être de leurs concitoyens ? Tout un sacerdoce, une vocation peut-être, malgré les critiques souvent plus fortes que les compliments. C’est au jour le jour que ça se passe, et le temps s’égrène pour devenir… des siècles.

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