Soutenez

Pascale Déry: Passer de journaliste à politicienne

Photo: (Gracieuseté/ TC Media)

Ancienne journaliste à TVA, Pascale Déry a récemment fait le saut en politique. Un geste imité par plusieurs journalistes, alors que la profession vit des changements majeurs. TC Media a obtenu une entrevue avec la candidate à l’investiture conservatrice dans Mont-Royal.

Après 15 ans d’expérience comme journaliste, Pascale Déry considère avoir «fait le tour» et est heureuse de faire le saut au sein du parti conservateur. Un gouvernement «qui a fait énormément depuis 2006», estime-t-elle.

Pour être dans l’action
«Je voulais laisser tomber mon statut d’observateur comme journaliste pour passer à l’action. Je voulais vraiment faire une différence». La politique et le journalisme se rejoignent, selon Pascale Déry, en ce qui concerne l’opinion publique, la proximité avec les citoyens et le suivi des dossiers. À la différence près que les politiciens peuvent changer les lois, rappelle-t-elle. Ce qui lui permet de combler son ambition de «changer les choses».

Choix de conviction
«C’est vrai que c’est dur de tout abandonner, mais je le fais par conviction», insiste Pascale Déry. Depuis son arrivée en 2006, note Mme Déry, le Parti conservateur est la proie de nombreuses critiques. «À chaque fois que M. Harper, ou le gouvernement, fait un bon coup, j’ai l’impression qu’il faut le dire du bout des lèvres», explique-t-elle. Alors qu’il a concrétisé plusieurs réalisations au niveau économique et à l’étranger, selon la candidate.

Même si le parti conservateur n’a réussi à faire élire aucun représentant à Montréal depuis les années 80, Mme Déry demeure optimiste. Les statistiques démontrent «que l’écart dans ce comté s’est resserré», souligne-t-elle.

L’ancienne journaliste se sent proche de la Ville de Mont-Royal, où elle réside depuis 15 ans, et des Monterois, avec lesquels elle s’identifie.

Marier politique et journalisme?
Alain Saulnier, ancien directeur de l’information et professeur au département de journalisme à l’Université de Montréal, n’est pas surpris de cette nouvelle. «Ce n’est pas nouveau que les partis politiques recrutent au niveau des journalistes qui ont une notoriété déjà établie, signale-t-il. Ça leur coûte moins cher en panneaux publicitaires.»

Il faut aussi des gens de tous horizons pour que la politique puisse mieux refléter la société, considère-t-il. Ce qui est crucial, à son avis, est que les journalistes retenus «soient de qualité». Selon M. Saulnier, l’une des raisons d’une telle décision réside dans le désir du journaliste de vouloir changer les choses, alors qu’il doit se limiter à témoigner.

Directrice générale de la Fédération des journalistes du Québec (FPJQ), Caroline Locher va dans le même sens. Ne voyant aucun problème dans le transfert d’une journaliste vers le monde politique; d’autant plus que la situation des journalistes est de plus en plus précaire. «L’important réside dans la volonté du journaliste à se détacher de ses affiliations médiatiques et à ne pas les utiliser pour ses intérêts politiques», signale-t-elle. L’affaire PKP étant le scénario contraire de ce principe, fait-elle noter.

D’autres cas similaires
Quelques exemples de journalistes ayant emprunté la voie de la politique par le passé:

  • Christine St-Pierre, ancienne journaliste à Radio-Canada
  • Bernard Drainville, ancien journaliste à Radio-Canada
  • Jean-Francois Lisée, ancien collaborateur à L’Actualité
  • René Lévesque, ancien journaliste à CHRC et CBV
  • Alexis Deschênes, ancien journaliste à TVA

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.