Soutenez

Le syndicat déplore le manque de communication

Photo: (Michel Joanny-Furtin / TC Media)

Près d‘une semaine après que Provigo ait annoncé qu’il fermerait son établissement du Carré Lucerne à la fin du mois, le syndicat déplore ne pas avoir été consulté afin de trouver des pistes de solutions.

«On n’a pas eu notre mot à dire», regrette Denis Lapointe, délégué syndical du personnel du Provigo Lucerne.

«Ils auraient pu nous proposer une relocalisation éclatée entre les différentes enseignes du groupe en attendant la réouverture; ou négocier un accord avec l’aide à l’emploi pour mettre en place un chômage temporaire ou technique, une mise à pied partielle, bref ils auraient pu au moins essayer avec nous de trouver des solutions moins drastiques…», tranche M. Lapointe.

De nos jours, plusieurs décisions administratives des épiceries Provigo ont lieu à partir de Toronto. La paie des employés du Québec se fait même à Calgary, soutient le syndicaliste.

Changement de cap
«On a négocié une entente collective en 2013, valable jusqu’en décembre 2015», raconte Denis Lapointe. «Puis des rumeurs de construction et de démolition ont circulé quelques semaines après. Le vice-président de Provigo, Roch Pilon est venu en personne pour expliquer ce qui allait se passer, car la nouvelle était sortie trop tôt.»

«Il a toujours dit que l’actuel Provigo fermerait en dernier après le transfert dans le nouveau Provigo qui serait construit entretemps, dans le cadre de la réorganisation du Centre commercial Lucerne de Mont-Royal», assure l’employé.

Plusieurs scénarios
Les responsables syndicaux hésitent entre deux ou trois scénarios pour comprendre ce qui s’est passé.

Provigo loue le local à First Capital. Ce propriétaire a signifié la fin du bail de location pour le 31 décembre 2015. « On a dit à la direction: « vous le saviez que le bail arrivait à échéance le 31 janvier 2015 quand vous avez négocié la convention collective avec le syndicat ». Était-ce une négociation de mauvaise foi?», se questionnent les employés.

Plus des 100 postes annoncés
«Pour la plupart d’entre nous, on devrait tous retrouver du travail, mais à quelles conditions, temps plein ou partiel, avec quels salaires, avec quelle ancienneté reconnue?», questionne le délégué syndical.

«Ils nous invitent à faire la queue pour demander du travail ailleurs et même pour le futur Provigo qui sera deux fois plus grand, et qu’ils vont y embaucher entre 100 et 150 personnes, soit au moins deux fois plus d’employés que l’ancien Provigo», conclut Denis Lapointe.

Le projet et les plans présentés en décembre 2013 annonçaient un chantier qui se terminerait vers décembre 2015 pour être opérationnel début 2016.

Le Provigo Lucerne fermera ses portes le samedi 31 janvier et le dernier client sortira à 22h.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.