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Un bourse pour un jeune joueur de crosse d’Outremont

Photo: (Hugo Lorini/ TC Media)

Alors que des bourses sont plus souvent remises à des athlètes de sports populaires tels que le baseball ou le basketball, un étudiant d’Outremont s’est mérité une bourse pour étudier dans une prestigieuse école américaine pour sa performance unique dans le sport de crosse. Une école fréquentée jadis par les sœurs Williams, joueuses exemplaires au tennis.

Christophe Côté, 16 ans, quittera pour l’IMG Academy, en Floride, au mois d’août grâce à une bourse «drôlement intéressante», raconte sa mère, Sophie Benoit. La somme de la bourse n’a pas été dévoilée, a expliqué la mère du jeune, en raison d’une entente prise avec l’académie. Ce jeune étudiant fait partie des 3500 joueurs assidus de la crosse, au niveau provincial.

Dans l’académie des grands
Ce jeune étudiant passera les trois prochaines années à s’entraîner pour la crosse, à mi-temps, dans une école formant des athlètes de haut niveau, notamment dans les disciplines de la crosse, le golf, le basketball, le football, l’athlétisme et le tennis. Il s’entraînera à raison de 700 heures par année environ.

Une fois gradué de l’académie, Christophe a de fortes chances d’être recruté par l’une des grandes universités des États-Unis. «Rien n’est écrit dans le ciel, souligne toutefois sagement l’adolescent. Donc je vais travailler fort pour atteindre mes objectifs».

Du passe-temps à la passion
Christophe Côté a commencé à jouer à la crosse il y a trois ans, pour «faire comme son meilleur ami», raconte-t-il. Rapidement, il attrape la piqûre pour ce sport et prend note des conseils judicieux d’un entraîneur à son école, le Collège Jean-de-Brébeuf.

En fait, Christophe était «vraiment un joueur de hockey», lance-t-il, jusqu’à ce qu’il découvre la crosse. Une activité «qu’on ne considère pas comme un sport d’élite», signale-t-il à son plus grand désarroi.

En pratiquant ce sport, il constate son aise à jouer. Il semble doté d’un talent naturel. Son enthousiasme pour ce sport l’amène à faire des recherches sur Internet pour intégrer une équipe sportive et encadrée. Il est recruté par l’équipe d’Ottawa, les Capitals, et est le plus jeune des 25 joueurs de l’équipe.«Sa grandeur, sa performance, sa position comme défenseur, et ses coups de bâton sont parmi les plus efficaces que j’ai jamais vus. C’est l’un des meilleurs joueurs sortant du Canada», déclare son entraîneur Jay Fox, rejoint par TC Media.

Durant son séjour à l’IMG Academy, ce jeune athlète participera aux compétitions nationales. «Christophe est très chanceux d’avoir cette opportunité, c’est une école très réputée et probablement la meilleure école d’entraînement qui soit», a ajouté son entraîneur.

Les parents de Christophe Côté sont particulièrement sensibles à l’idée de le laisser partir loin d’eux, pour trois ans. «Nous sommes prêts à faire le sacrifice pour le soutenir dans son rêve et l’atteinte de ses objectifs», déclare son père.

Faire carrière dans la crosse
Contrairement aux grands joueurs de hockey bénéficiant de salaires généreux, ceux qui pratiquent la crosse au niveau professionnel le font «davantage pour la passion que pour le salaire», relate Christophe.

Les professionnels de la crosse gagnent un salaire d’environ 70 000$ par année. Habituellement, ceux faisant des plus gros salaires doivent multiplier des ententes avec des commanditaires, explique le jeune étudiant d’Outremont.

La crosse au Québec
D’origine amérindienne, ce sport met en position des joueurs qui se servent d’une crosse, soit un bâton doté d’un filet, pour lancer une balle dans un but. La crosse est le sport national d’été du Canada. Le hockey est plutôt le sport national de la saison hivernale.

Au Québec, il y a près de 3500 joueurs qui s’adonnent à la crosse. La province d’Ontario possède, quant à elle, un bassin de près de 45 000 joueurs. La saison d’hiver, plus aride au Québec, rendrait plus difficile la pratique locale du sport. Aux États-Unis, la crosse est plus populaire que le hockey.

 

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