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Université Harvard: un premier Québécois recruté par l’équipe de crosse

Photo: Collaboration spéciale

Grâce à ses résultats scolaires hors du commun et à son talent indéniable pour la crosse, le défenseur Marc-Antoine Pion, âgé de 19 ans, est le premier Québécois de l’histoire à entrer dans l’équipe de crosse de la prestigieuse université Harvard.

«We really like your story [Nous aimons vraiment ton histoire]», s’est fait dire Marc-Antoine Pion par le personnel d’Harvard à la suite de sa première entrevue d’admission.

Cela fera bientôt quatre ans que l’athlète poursuit un but hors du commun: devenir le premier joueur de crosse à faire partie d’une équipe universitaire américaine.

L’ascension
À 16 ans, Marc-Antoine est sur l’équipe canadienne. Un an plus tard, le défenseur est dans le top 10 des joueurs canadiens. En 2013, il devient le premier Québécois de l’histoire à se retrouver sur l’équipe All-America, ce qui fait de lui l’une des 44 recrues de la crosse les plus prometteuses au monde.

Yale, Harvard, Brown, toutes les universités les plus prestigieuses courtisent l’étudiant-athlète, qui peut se vanter d’avoir eu Yale à ses trousses pendant près de deux ans.

Le déclic
«Avec un but, tout est tellement plus facile», lance-t-il. Au début de son secondaire, au collège Brébeuf d’Outremont, le jeune homme est loin de se douter que ses résultats scolaires lui permettraient un jour d’entrer à Harvard.

«Pendant les deux premières années, je ne voyais pas l’intérêt d’avoir de bonnes notes, la note de passage me suffisait, raconte-t-il. Quand j’ai décidé que je me consacrerais à la crosse, j’ai réalisé que je devrais mettre les bouchées doubles pour me démarquer.»

Ses progrès scolaires comme sur le terrain sont tels que la prestigieuse Académie IMG de Floride, où des athlètes comme André Agassi et les sœurs Williams, ont fait leurs premières armes, le recrute en 2013.

«C’était la première fois qu’il étudiait en anglais et il a obtenu une moyenne générale de 98%, souligne fièrement sa mère, Nathalie Pion. Mais ce n’est pas dû au hasard, mon fils a fait plus d’un sacrifice.»

Nouvelle vie
Alors qu’il désire poursuivre des études en économie à Harvard, Marc-Antoine se dit prêt à affronter ce nouveau défi. «Deux entraînements par jour en plus de devoir suivre le même nombre de cours que les autres, c’est certain que ça va me sortir de ma zone de confort, lance-t-il en riant. Mais c’est comme ça que l’on se développe comme personne, non?»

Trois jours après son arrivée, Marc-Antoine réalisera ses premiers tests de présaison. «Ils veulent voir à quel point nous sommes déterminés et ce, même pendant la relâche estivale», explique-t-il.

L’athlète souhaite avoir tracé le chemin vers les États-Unis pour d’autres joueurs, mais il sera le premier à revenir au Québec si le sport prend de l’ampleur, «pour redonner aux plus jeunes tout ce à quoi j’ai eu droit quand je jouais à la crosse chez moi».

En arrivant à Harvard, Marc-Antoine sera le premier à entrer dans la Ivy League de la crosse. Une ligue qui regroupe huit universités privées du nord-est des États-Unis, dont Princeton, Columbia, Brown, Harvard, Yale, etc. Deux autres joueurs de crosse feront leur entrée aux États-Unis cette année, Taylor Boyd et Jamie Kirby, qui joueront pour les universités du Vermont et d’Albany.

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