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UdeM: Un nouveau plan pour protéger la biodiversité

Le boisé Édouard-Montpetit est plus clairsemé que jamais depuis la coupe massive de frênes atteints par l'agrile en 2015. Photo: Anne-Frédérique Hébert-Dolbec/TC Media

Chaque jour, des centaines d’étudiants et de randonneurs traversent le boisé Édouard-Montpetit de l’Université de Montréal, sans se douter de la richesse qui se trouve sous leurs yeux. Pour mettre en valeur la biodiversité du campus, la Ville de Montréal compte accorder une subvention de près de 60 000 $ à l’établissement.

«Lorsque Jacques Cartier a mis les pieds à Montréal pour la première fois, c’est une forêt comme celle-ci qu’il avait sous les yeux, raconte avec un sourire Alexandre Beaudoin, conseiller à la biodiversité à l’Université de Montréal. Des arbres matures et imposants, où tout un écosystème avait pris racine.»

Des érables centenaires y côtoient des milliers de pousses naissantes, des arbres fruitiers et des plantes médicinales, où des dizaines d’espèces de reptiles, d’oiseaux et d’insectes y font chaque année leur nid.

Redoubler d’efforts
Depuis près de trois ans, Alexandre Beaudoin travaille d’arrache-pied afin de préserver et de valoriser la richesse naturelle des boisés du campus. Une tâche qui exige patience et ténacité, des qualités souvent mises à l’épreuve par la négligence des marcheurs.

Ici et là, de jeunes arbres sont tordus et même coupés par les passants. Des dizaines de déchets jonchent le sol. Des tas de branches ont été formés, attisant la convoitise des jeunes qui allument fréquemment des feux de joie sur les pans du Mont-Royal.

«Une de nos premières actions sera d’officialiser les sentiers, pour éviter que les randonneurs marchent dans la forêt et piétinent les espèces rares. Jusqu’à présent, nous avons planté des arbres dans les faux chemins pour inciter les gens à utiliser les sentiers principaux», explique-t-il.

Un test réalisé l’automne dernier a permis de constater que la lutte est loin d’être gagnée d’avance. Avec la subvention de la ville, M. Beaudoin et son équipe comptent ajouter du gravier sur les sentiers principaux, en plus de hausser les efforts de communication au public.

«On veut raconter l’histoire du boisé, toucher les gens.  Il y a à peine 20 ans, on avait des grenouilles des bois et des crapauds ici. Ils ne reviendront jamais. Il reste encore plusieurs espèces à protéger, telles que la salamandre cendrée et le trille blanc.»

L’équipe compte aussi maintenir ses efforts de plantation cet automne. Depuis quatre ans, 1095 arbres, parmi lesquels des tilleuls, des érables et des amélanchiers ont été plantés, notamment pour remplacer les frênes abattus. Cet été, les premiers fruits des 25 arbres de la Forêt nourricière, plantés il y a près de trois ans dans le boisé, seront aussi récoltés.

La subvention de 60 000$, qui doit encore être approuvée par le conseil d’agglomération, sera accordée dans le cadre d’un programme pour le maintien et le rehaussement de la biodiversité sur les terrains institutionnels du mont Royal. L’UdeM devra mettre en place les différentes initiatives d’ici décembre 2016.

Le projet est financé dans le cadre  de l’Entente sur le développement culturel de Montréal par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal.

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