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Agrile du frêne: une lutte de près de 95 000$

Photo: Archives Métro Média

La lutte contre l’agrile du frêne reprendra son cours dans les prochaines semaines à Ville Mont-Royal. D’ici la fin de 2016, la ville prévoit abattre une vingtaine d’arbres infectés sur le domaine public, et en traiter près de 300 au TreeAzin, un biopesticide, afin d’éviter la propagation. Coût de l’opération: 95 000$.

Ce budget comprend le traitement des frênes, la pose de pièges, le dépistage, l’évaluation et la classification des arbres ainsi que l’abattage.

Sur le domaine privé, le travail va également bon train afin de sensibiliser les propriétaires, qui sont contraints d’agir si un frêne à risque se trouve sur leur terrain.  En 2015, 58% des frênes privés ont été traités, et 85% des arbres en trop mauvais état ont été abattus. Cette année, près de 200 seront traités.

«Nous prévoyons des sanctions monétaires pour les propriétaires qui ne se conforment pas au règlement, explique l’équipe d’arboricultrices de VMR. Toutefois, nous préférons avant tout obtenir la collaboration des résidents et leur offrir des incitatifs pour les convaincre d’adhérer au plan.»

Ainsi, 50% de la facture du traitement au TreeAzin, qui avoisine généralement les 300$, est remboursée par la ville. Des lettres ont été envoyées à chaque domicile où des frênes ont été répertoriés lors d’un recensement effectué l’année dernière, accompagnées d’un dépliant d’information sur le traitement.

«Durant l’été, nous allons faire des annonces visant à sensibiliser les citoyens dans les journaux locaux ainsi que sur la page Facebook et le site web de la ville», ajoute l’équipe.

Le prix de l’abattage des arbres infestés, qui s’élève à près de 1000$, n’est toutefois pas remboursé.

Sitôt coupé, sitôt replanté
Les arbres abattus en raison de l’agrile à VMR sont tous systématiquement remplacés.  Cette année,  275 arbres de toutes sortes seront replantés dans les espaces publics, soit dix fois plus que le nombre de frênes coupés.

Les propriétaires ont également l’obligation de replanter six mois après l’abattage. «C’est présentement le temps idéal , nous allons donc assurer le suivi des arbres coupés en 2015 qui doivent être remplacés.  Le choix de l’espèce est laissé au propriétaire, mais nous conseillons toujours la biodiversité,» précisent les arboricultrices.

L’agrile du frêne
L’agrile du frêne est une espèce d’insecte coléoptère facilement reconnaissable par sa carapace vert métallique, qui mesure entre 1,4 et 1,8 cm de longueur. Les larves ressemblent à un vers blanc plat et peuvent mesurer jusqu’à 3 cm de long à leur dernier stade de croissance.

Originaire d’Asie du Sud-Est, on retrouve l’agrile de façon indigène en Chine, au Japon, en Corée et en Russie. L’agrile fut découvert en 2002, en Amérique du Nord, dans les villes de Windsor (Ontario) et de Détroit (États-Unis). Son introduction accidentelle a déjà causé la perte de plus de 75 millions de frênes aux États-Unis et au Canada

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