Un projet de clinique de radiologie réactivé
Malgré un besoin criant, il n’y a aucune clinique de radiologie à Rivière-des-Prairies depuis la fermeture de la seule qui existait, en 2011. Un projet pour en implanter une nouvelle est présentement à l’étude. Les différents intervenants du monde de la santé et le député de LaFontaine, Marc Tanguay, y travaillent activement.
M. Tanguay fait de ce dossier une priorité et dit «travailler d’arrache-pied» en interpellant ses collègues du ministère de la Santé, à Québec, pour faire avancer le dossier le plus rapidement possible.
«Que ce soit une clinique privée ou publique, à la limite, c’est secondaire. Il faut de la radiologie à RDP et nous devons d’abord obtenir un permis. Notre demande est pleinement justifiée», dit-il.
M. Tanguay est toutefois incapable de s’avancer sur un délai.
Bien qu’on ne sache pas encore la forme que cette nouvelle clinique prendra, tous les intervenants s’entendent sur une chose: il faut de la radiologie à Rivière-des-Prairies.
«En faisant l’état de la situation, nous avons constaté qu’il n’y a aucun service d’imagerie à proximité pour les gens de RDP. Ils doivent parcourir, en moyenne, plus de 15 km [pour se rendre à une clinique]», explique Maria Filia, de la direction des services professionnels et des affaires médicales, au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’est de l’île de Montréal.
Essentiel au recrutement
Selon Mme Filia, qui s’occupe aussi du recrutement de médecins, un service d’imagerie serait très pratique pour le patient, mais aussi pour les médecins et ceux qui songent à établir leur pratique médicale dans le quartier.
«C’est la première question que les candidats médecins posent. Si nous avons un plateau technique qui fonctionne, à proximité, cela va aider énormément au recrutement», affirme-t-elle, rappelant qu’il manque actuellement 100 médecins sur le territoire du CIUSSS de l’est de l’île.
Selon le Dr Jean-Luc Phaneuf, de la clinique médicale GMF 8260, la proximité d’une clinique de radiologie permettrait aussi de mieux soigner le patient.
«Au lieu de suggérer quelque chose un peu à tâtons au patient et de le revoir ici une semaine plus tard pour le même problème, la radiologie nous permettrait d’intervenir de la bonne façon immédiatement, dit-il. Par exemple, si quelqu’un fait une entorse, on ne peut pas savoir, sans radiologie, s’il y a une petite fracture cachée.»
C’est pourquoi en 2014, la structure de l’époque (CSSS de la Pointe-de-l’Île) avait déposé un projet. Mis sur la glace temporairement, le temps de la création des CIUSSS, le projet a été récemment réactivé.
Il est toutefois trop tôt pour estimer avec certitude les coûts rattachés au projet, puisque plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, dont l’emplacement, à savoir s’il faudra construire un nouveau bâtiment ou rénover des locaux existants.