Prix Régis-Laurin: les réactions des comités logement

Les maires François Croteau et Réal Ménard ont reçu mercredi le prix Régis-Laurin pour leur contribution au développement du logement social et communautaire. Globalement, les organismes reconnaissent leur engagement, mais aimeraient qu’ils fassent davantage.

Sébastien Laliberté, du Comité logement de Rosemont, n’est pas étonné que M. Croteau ait été nommé pour ce prix.

«C’est l’un des rares qui fait quelque chose dans ce domaine, mais il pourrait faire encore plus», a martelé le coordonnateur. Pour lui, la modification de la stratégie d’inclusion est intéressante, mais ne doit pas être une fin en soi.

Du côté du Comité logement de La Petite-Patrie, Martin Blanchard, coordonnateur, a salué l’engagement du maire, mais a aussi expliqué qu’il n’y a pas grand-chose à faire pour améliorer la situation dans ce secteur.

«Il n’y a pas de terrains vacants. Il faudrait pouvoir acheter des blocs pour y installer des logements sociaux», a-t-il souhaité, reconnaissant que ce constat n’est pas le fruit d’un manque de volonté politique.

François Croteau espère quant à lui que le fonds de compensation mis en place permettra à l’arrondissement d’obtenir 1 million de dollars pour pouvoir justement acheter des bâtiments.

Quelques réserves

Mais dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, la réaction est plus mitigée.

Émilie Lecavalier, du comité BAILS, s’est dite très «surprise» par cette annonce. «Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années,  on a l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose. Les projets stagnent.»

Mme Lecavalier rappelle qu’il est question de créer une coopérative à l’église Saint-Clément depuis des années et que le dossier n’avance pas. M. Ménard se défend, en expliquant que ce projet n’a jamais été présenté officiellement à la mairie.

Elle rappelle aussi qu’en cinq ans, une seule coopérative a vu le jour. C’est bien insuffisant si on prend en compte la demande, estime-t-elle.