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Rosemont: des citoyens contre le cinq mètres aux intersections

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

L’application du Code de la sécurité routière ne fait pas que des heureux dans Rosemont–La Petite-Patrie. Plusieurs citoyens dénoncent la perte de stationnements occasionnée par l’arrivée de bandes jaunes pour faire respecter un dégagement de cinq mètres aux intersections.

Des citoyens de la 1ère Avenue sont venus porter leurs doléances au micro du conseil d’arrondissement, lundi soir.

« Nous sommes une quarantaine de résidents à nous être rassemblés. On est plus capable et on est tanné des problèmes de stationnement », a lancé, Benoit Ste-Marie, l’un d’entre eux.

L’arrondissement avait annoncé, il y a une dizaine de jours, qu’il ferait dorénavant appliquer l’article 386 du Code de la sécurité routière. Des bandes de peinture jaune ont commencé à être appliquées à plusieurs intersections, pour marquer le cinq mètres.

M. Ste-Marie estime que cette mesure a « énormément d’impacts » dans le secteur du Vieux-Rosemont. Il a demandé au maire Croteau de « suspendre toutes initiatives pour enlever du stationnement », ce qui a lui a valu une salve d’applaudissements dans la salle du conseil.

Pas de changements
M. Croteau a rappelé aux citoyens que cette réglementation était « appliquée et applicable partout dans le territoire du Québec », et que d’autres arrondissements l’avaient déjà mis en place à Montréal, depuis un an.

Il a également réitéré que 70% des collisions entre les différents usagers de la route se produisaient à l’intérieur du cinq mètres.

« Le cinq mètres que l’on marque avec de la peinture, c’est en attendant d’avoir fait l’ensemble des coins de rue avec des saillies de trottoirs. C’est aussi pour permettre, aux enfants qui vont à l’école à pied avec leurs parents, aux personnes âgées ou aux personnes à mobilité réduite, de se sentir en plus grande sécurité », a répondu le maire.

Il a balayé d’un revers de main la demande du citoyen. « Ce soir, je tiens à vous annoncer qu’au contraire, nous allons intensifier cette mesure au cours des prochaines années », a-t-il mentionné.

Une réponse qui n’a pas satisfait M. Ste-Marie. « La raison de la sécurité n’a pas sens. C’est exagéré par rapport aux inconvénients engendrés », a-t-il rétorqué.

Il a par ailleurs affirmé que cette mesure augmentait le trafic, car les automobilistes devaient tourner plus longtemps dans le quartier pour trouver une place de stationnement.

« Qu’est ce qu’on va faire avec notre voiture », a-t-il questionné.

« Honnêtement, vous n’aviez déjà pas de place. On ne retire rien, car légalement ce sont des places qui n’ont jamais existées », a répondu François Limoges, conseiller de Saint-Édouard.

Marc-André Gadoury, élu de l’Équipe Denis Coderre, en a profité pour passer le message que la nouvelle politique de stationnement de la ville-centre serait déposée à l’automne par Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif de Montréal, indiquant que cela réglerait certaines problématiques actuelles de citoyens.

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