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Elsie Ibanez, Femme-Relais

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Installée au Québec depuis quatre ans, Elsie Ibanez, originaire de l’Équateur, a décidé de venir en aide aux femmes qui, comme elle, ont décidé d’immigrer. Avec cinq autres femmes, elle fera partie de la première cohorte de participantes du programme Femmes-Relais, chapeauté par le Carrefour des femmes de Saint-Léonard.

Mme Ibanez a entendu parler de cette initiative par l’entremise d’une amie. Intéressée, elle a communiqué avec la responsable du projet, Céline Pépin, afin de poser sa candidature.

« Ce qui m’a attirée, c’est l’appui que je peux retrouver ici. Lorsque j’ai des questions, il y a des personnes qui peuvent me répondre. Je peux parler de n’importe quoi et il y a toujours quelqu’un qui m’écoute. Et ça, c’est très important. En tant qu’immigrante, parfois, on se sent seule ici. Tout le monde parle d’intégration, mais on oublie souvent que ce n’est pas facile à réaliser.

« J’aurais aimé avoir l’aide d’une Femme-Relais lors que je suis arrivée. Avoir quelqu’un qui me comprend, qui sait exactement ce que je veux dire et comment je me sens. Des fois, il y a des expressions que l’on ne peut pas traduire », fait valoir Mme Ibanez.

Le processus d’adaptation, l’Équatorienne l’a elle-même vécu. Le plus dur pour elle, qui vient d’un pays chaud, a été de s’habituer aux rigueurs de l’hiver québécois et à tous ces vêtements qu’elle devait porter.

« Le plus gros choc culturel a été la température. Ici, il faut toujours se changer! Ça prend des vêtements pour l’été et d’autres pour l’hiver, l’automne et le printemps. Au début, je trouvais ça excessif. Ça vient qu’on ne sait plus ce qu’il faut mettre! Le premier hiver, alors qu’il faisait -16 °C, j’avais mis un gros manteau, un foulard, un chapeau et des bottes. Ce n’est que lorsque je suis sortie que j’ai réalisé que j’avais oublié les mitaines. Mes mains étaient gelées et il faisait si froid que des larmes se sont mises à couler sur mes joues », se remémore la femme, qui avoue encore oublier ses mitaines de temps en temps.

Mme Ibanez souhaite donc guider les immigrantes au travers de ces nouvelles réalités du quotidien. Outre les conseils techniques, elle désire aussi leur apporter un peu de chaleur humaine.

« Je ne veux pas que les nouvelles arrivantes passent par ce que j’ai vécu : la solitude. Que ce soit en leur souhaitant la bienvenue dans le quartier ou en leur apportant des biscuits, je veux qu’elles se sentent appuyées », soutient-elle.

Dès le début du mois de mars, Mme Ibanez rencontrera les autres participantes au programme Femmes-Relais. Ensemble, elles compléteront la formation de deux mois et seront ensuite appelées à intervenir auprès de familles nouvellement arrivées au Québec.

Pour en savoir plus:

Quand la solidarité féminine traverse les frontières

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