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Criminalité dans Saint-Henri: attention aux messages alarmistes, dit le SPVM

Photo: (Photo: TC Media - Archives)

Le sentiment de sécurité des résidents de Saint-Henri semble avoir diminué depuis les derniers mois, si l’on en croit plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux. Le taux de criminalité du quartier est toutefois en baisse, rappelle le commandant du poste de quartier du SPVM, Sylvain Parent.

Un message datant du 28 août sur la page Facebook «St. Henri» incitait notamment à la prudence après l’agression d’une dame au coin des rues Notre-Dame et Bourget par deux jeunes hommes vers 20h30. Plusieurs ont aussi partagé qu’ils avaient peur de marcher seuls après la tombée du jour.

«La particularité de ce quartier, c’est que les gens sont très actifs sur Facebook, ce qui peut créer un désavantage en faisant croire que le quartier n’est pas sécuritaire», explique M. Parent. Les commentaires sur de mauvaises expériences peuvent alarmer certains résidents selon le commandant.

Une dame qui habite le quartier depuis 23 ans indique n’avoir jamais eu peur de marcher le soir. «Mais avec tout ce qui se dit, je pense qu’il serait temps de faire quelque chose pour que les gens se sentent plus en sécurité», précise-t-elle dans une publication. Un sentiment partagé par certains citoyens qui se sont présentés au dernier conseil d’arrondissement.

L’initiative Walking buddy post (annonce pour ami marcheur) a même été créée pour offrir gratuitement des services d’accompagnement pour ceux qui veulent se déplacer le soir.

Mesures efficaces
Pour M. Parent, ces attaques seraient directement liées à des tentatives de vols qualifiés sur la personne, qui sont pourtant en baisse de 45 % sur le territoire du Sud-Ouest dans la dernière année. Durant cette période, on dénote 14 arrestations. Des chiffres qui prouvent que les mesures prises par le SPVM, depuis les vagues d’agressions de 2016, fonctionnent selon le commandant.

«Il y avait une patrouille à pied tout l’été qui sillonnait les artères principales. Chaque policier a fait environ 1000 heures de surveillance et ça continuera jusqu’au 31 octobre», soutient-t-il, précisant qu’il y a aussi plusieurs patrouilleurs à vélo qui se promènent dans tous les secteurs, notamment les parcs et les stations de métro.

L’arrondissement a aussi rectifié l’éclairage dans certaines rues.

Mise en garde
Plutôt que de signaler les actes criminels sur les réseaux sociaux, le commandant Parent incite les résidents à faire le 911 pour tous méfaits et à emprunter des rues plus achalandées.

«Même si ça peut parfois aider de propager les nouvelles sur le Web, comme ça été le cas pour l’homme qui filmait les femmes sans consentement près du métro Place Saint-Henri, c’est primordial d’appeler la police aussi», souligne-t-il.

De cette manière, les policiers peuvent savoir quels sont les endroits les plus à risque et mettre en place des mesures pour sécuriser ce secteur, comme une présence policière accrue.

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