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Décoder le codage informatique

Photo: (Photo: Gracieuseté - Fondation CSDM)

Les jeunes avides de nouvelles connaissances pourront dès la fin du mois tester leurs habiletés en codage informatique grâce au club de petits apprentis. Les enfants de 8 à 12 ans apprendront les bases de la programmation par le biais d’ateliers ludiques offerts à la bibliothèque Saint-Henri dans le cadre du projet Code MTL.

Supervisés par des bénévoles en provenance d’entreprises et d’universités, les programmeurs en herbe pourront notamment dessiner des personnages sur l’ordinateur, les faire bouger, parler et même chanter, en assemblant des blocs, comme des LEGO, qui sont en fait des commandes et des formules préprogrammées.

«Les enfants doivent dire aux blocs quoi faire. S’ils veulent qu’ils parlent, ils écrivent un texte. S’ils souhaitent qu’ils avancent, ils doivent indiquer la distance à parcourir», résume Ross Hodess, coordonnateur du réseau chez Kids Code Jeunesse, l’organisme responsable des clubs de code.

L’apprentissage se fait à travers huit ateliers à la fois éducatifs et amusants sur le logiciel Scratch. Développé par le Massachusetts Institute of Technology (MIT), il est disponible gratuitement sur le web.

«La littératie numérique est une compétence fondamentale pour le futur. Même si les jeunes ne souhaitent pas nécessairement devenir programmeur, cette formation leur donnera une bonne base, que ce soit pour l’art, l’informatique, les mathématiques ou l’écriture», explique M. Hodess.

Clubs de code
La bibliothèque Saint-Henri emboîtera le pas aux deux seules bibliothèques montréalaises, Benny et Saint-Michel, qui possèdent déjà leurs clubs d’apprentis.
Toutefois, M. Hodess est catégorique: les clubs de code ne sont pas seulement destinés aux institutions publiques. «C’est offert à tout le monde, n’importe qui peut décider d’en commencer un, que ce soit un organisme communautaire ou même un groupe d’amis», fait-il savoir.

L’idée d’un code club, un phénomène né en Angleterre, est d’apprendre en groupe. «Le fait d’être avec des amis et des gens qui ont des compétences complémentaires motive et aide les jeunes à s’améliorer. Ce n’est pas parce qu’on joue à l’ordinateur qu’on ne peut pas socialiser», soutient M. Hodess, qui croit qu’il faut cesser d’associer l’informatique à l’isolement.

Programme scolaire
La phase un du projet Code MTL est présentement en cours dans 65 écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et se terminera à la fin du mois. La deuxième cohorte, dont font partie les écoles Saint-Jean-de-Matha, de la Petite-Bourgogne et Jeanne-LeBer, débutera le programme dès février pour une durée de huit semaines.

Les enseignants des 68 classes participantes auront droit à une formation d’une journée donnée par les Services éducatifs de la CSDM afin de connaître les bases du logiciel Scratch. Une fois par semaine, les jeunes recevront par la suite la visite d’un instructeur qualifié.

«Lors des trois derniers ateliers, les enfants doivent concevoir un projet personnel, leur propre animation qui les représente, c’est ce qu’ils trouvent le plus excitant», indique Adeline Caron, directrice au développement philanthropique à la Fondation de la CSDM, qui est derrière le projet Code MTL.

Mais elle soutient que la formation ne s’arrête pas à la fin des ateliers. «Comme c’est un projet personnel, ils peuvent continuer à améliorer leur animation à la maison, faire des essais-erreurs, c’est une source infinie d’apprentissage et c’est pourquoi nous avons choisi ce logiciel», ajoute-t-elle.

Lorsque la période d’inscription a été ouverte, en mai, plus de 135 écoles avaient démontré de l’intérêt envers Code MTL. Mme Caron assure que le projet sera de retour l’an prochain grâce à la collaboration de plusieurs partenaires, dont la Ville de Montréal, Google Canada, Mouvement Desjardins, Ubisoft Montréal, le gouvernement du Québec, Eidos Montréal et Jeux WB Montréal.

Pour plus d’informations: www.codemtl.org et www.codeclub.ca

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