Soutenez

Commencer la journée du bon pied

Photo: (Photo: Gracieuseté - Chloé Catani)

Devant la popularité des Trottibus dans les autres établissements scolaires de Ville-Émard, l’école Saint-Jean-de-Matha a décidé d’emboîter le pas en lançant son propre autobus pédestre. Accompagnés de bénévoles, une vingtaine d’enfants prennent le départ depuis lundi sur les rues Irwin et Briand chaque matin, et ce, jusqu’à la fin des classes.

Kinésiologue de métier, Chloé Catani a eu envie de contribuer au projet principalement pour ses bienfaits sur la santé des jeunes. «Ça permet de commencer la journée du bon pied. On voit d’autres enfants sur le chemin, on s’oxygène, on fait de l’activité physique», fait valoir la coordonnatrice.

L’initiative lancée par la Société canadienne du cancer permet aux élèves du primaire de se rendre à pied de la maison à l’école, en empruntant des trajets prédéterminés.

Le comité formé de trois mamans demande à chaque bénévole de s’impliquer au moins un matin par semaine. Majoritairement constituée d’autres parents d’élèves, l’équipe compte également Lise Decary.

La dame de 76 ans, dont le fils a jadis fréquenté l’école Saint-Jean-de-Matha, passait déjà toutes ses matinées à sillonner les rues du quartier. «C’est vraiment du bénévolat fait sur mesure pour moi. J’accompagne les enfants et ensuite je poursuis mon entraînement», renchérit-elle.

Recrutement
Pour que d’autres aînés du quartier se joignent au Trottibus, Mme Catani a récemment présenté son projet aux Tours Angrignon, une résidence pour retraités de LaSalle. «En plus de briser leur isolement, devenir bénévole leur permettrait d’être plus actifs», dit-elle.

Le lancement d’un nouveau Trottibus a créé un certain engouement chez les parents et les élèves. Reste à assurer la pérennité du projet.

«Ça peut être difficile de recruter assez de bénévoles. Tant que les gens ne le vivent pas, ils ne savent pas à quel point ça peut être bénéfique pour eux», indique Virginie Delannoy, agente de développement pour le transport actif à la Société de cancer.

Responsable du recrutement, Mme Catani avoue que les gens peuvent être hésitants parce que ça demande beaucoup d’engagement. Celle qui faisait déjà le trajet chaque jour avec son enfant juge toutefois que cette nouvelle alternative santé lui permet maintenant de partager ses responsabilités avec d’autres parents.

«Il s’agit d’être à l’heure et fiable chaque semaine», précise-t-elle.

Une formation avec les agents sociocommunautaires du poste de quartier (PDQ) 15 est offerte à chacun des bénévoles afin que tout se déroule de façon sécuritaire. Aucun accident n’a été rapporté depuis le lancement des autobus pédestres, en 2010.

Pour s’inscrire comme bénévole c’est ici

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.