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Des balises pour encadrer le développement de Griffintown

Une étape a été franchie dans l’établissement des balises qui encadreront le développement de Griffintown. Le Conseil municipal de la Ville de Montréal a adopté le projet de Programme particulier d’urbanisme (PPU) du secteur; un plan qui fait largement écho aux recommandations formulées par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

L’OCPM recommandait notamment à la Ville de réserver des terrains pour l’aménagement de parcs et d’espaces publics. Il plaidait aussi pour un quartier «mixte et multifonctionnel» avec une offre résidentielle diversifiée, la préservation de lieux d’emplois, l’implantation de commerces de proximité et une présence culturelle forte en soutenant le concept de corridor culturel sur la rue Ottawa.  

Le projet de PPU présenté par Michael Applebaum, président du comité exécutif et responsable de l’urbanisme, et Benoit Dorais, maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, comporte une soixantaine de mesures. La Ville prévoit consacrer 93 M$ à la réfection et au réaménagement des rues du quartier qui, à terme, devrait accueillir environ 8000 nouvelles unités d’habitation dont plusieurs sont déjà en chantier.

Cette enveloppe servira également à l’acquisition et à l’aménagement de terrains à des fins de parcs et d’espaces publics. On parle plus précisément de réserves de terrains pour la création de six nouveaux espaces verts et places publiques, en plus de ceux déjà prévus dans le cadre des projets des Bassins du Havre et de la promenade Smith.

On compte également faire l’acquisition du paddock de l’écurie Horse Palace pour son aménagement en espace vert en vue d’assurer la commémoration des activités hippiques dans le secteur. «Le Horse Palace est un endroit de commémoration», a souligné Benoit Dorais.

Le PPU reconnaît aussi le concept de «Corridor culturel de la rue Ottawa», ce qui se traduira par un ensemble d’interventions incluant le réaménagement des rues William et Ottawa et la protection et la mise en valeur du patrimoine.

La Ville met par ailleurs de l’avant une nouvelle approche d’aménagement des rues «qui mise sur le verdissement et privilégie la circulation des piétons et des cyclistes».

Si le projet prévoit des réserves de terrains pour des parcs, ce n’est pas le cas pour l’éventuelle construction d’une école dans un quartier où l’on souhaite attirer des familles. On s’est heurté récemment à ce problème du côté de L’Île-des-Sœurs. La croissance démographique nécessite la construction d’une deuxième école primaire, mais on s’est retrouvé confronté à un problème de manque de terrains. Bien que le projet de PPU ne prévoit pas de réserve de terrain à cette fin, la Ville est prête à travailler avec les commissions scolaires dans ce dossier, a dit Benoit Dorais, mentionnant que cette volonté de collaboration est d’ailleurs inscrite dans le projet. «C’est la commission scolaire qui a la responsabilité de trouver un terrain», a expliqué Michael Applebaum, précisant que la Ville y «travaille avec les différentes commissions scolaires et les écoles privées».

«C’est un projet innovant, intéressant pour les gens qui voudraient vivre dans ce quartier», a commenté Michael Applebaum. «On arrive avec une vision claire», a souligné Benoit Dorais. «Maintenant on a une vision d’ensemble pour tout le secteur», s’est-il réjoui, rappelant que le PPU Peel-Wellington adopté il y a quelques années ne portait que sur 20% du quartier. Pour le maire, le projet de PPU répond particulièrement aux critiques des groupes et citoyens qui souhaitent autre chose que simplement du développement résidentiel dans Griffintown. «On voit qu’il n’y a aucune zone 100% résidentielle», a signalé le maire, satisfait de la mixité proposée.

L’OCPM entamera une démarche de consultation publique sur ce projet cet automne en vue de l’adoption finale du PPU en 2013, a indiqué Benoit Dorais.

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