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SDC Plaza Monk : 73% des commerces survivent après 5 ans

Photo: Hugo Lorini / TC Media

Avec la fermeture d’enseignes telles Mexx, Jacob, Target, Parasuco et Sony, le commerce de détail vit des heures difficiles à Montréal. Mais la direction de la Société de développement commercial (SDC) Plaza Monk entrevoit l’avenir avec optimisme alors que trois commerces sur quatre sont toujours en affaires après cinq ans.

«Il y a une stabilité sur Monk. Il y a un potentiel», lance avec confiance Marie-Josée Choquette, directrice générale de la SDC fondée en 1981.

En 2015, cinq ans après leur ouverture, 73% des commerces sont toujours en affaires. Une performance enviable. Le boulevard Saint-Laurent, comme le dévoilait TC Media, a enregistré un taux de survie de 68,5% entre 2008 et 2013 pour la section située entre Sherbrooke et du Mont-Royal.

En moyenne, la SDC Plaza Monk perd de 5 à 8 commerces par année. «Nos départs sont remplacés dans les deux mois», note Marie-Josée Choquette.

Pour expliquer cette stabilité, la directrice parle de commerçants qui «ont trouvé leur zone de confort»; qui ont trouvé une «zone de rentabilité».

On compte 180 places d’affaires sur le territoire de la SDC, dont le boulevard Monk constitue la colonne vertébrale. Le taux d’occupation est actuellement de 89% avec 164 cotisants. Il était de 91% il y a dix ans. Et l’ouverture de nouvelles adresses est prévue cette année.

«De 2010 à 2015, le nombre de commerces a varié de 161 à 169», précise Mme Choquette.

Du potentiel
La SDC a un atout majeur pour attirer les gens d’affaires.

«Ce qui nous aide, c’est que les locaux sont encore abordables», signale Marie-Josée Choquette. Le prix moyen se situe entre 10$ et 14$ le pied carré. À titre de comparaison, du côté de Rosemont, sur la rue Masson, on parle d’un prix moyen variant de 18$ à 24$.

Le développeur derrière le restaurant M sur Masson, dans Rosemont, prépare l’ouverture d’un café dans une ancienne clinique médicale située sur la rue Allard. Sur Monk au coin de Springland, le restaurant El Carni Vino emménage dans le local de l’ancien restaurant Lucky’s.

Jeudi dernier, Jim Rennie, propriétaire de Ville-Émard Bagels, procédait à des travaux de dernière minute avant l’ouverture de son commerce sur Monk. L’homme d’affaires est un natif du quartier Émard. «J’ai choisi Monk parce que je voulais y rester», explique-t-il. La question du choix d’un emplacement pour la boulangerie ne se posait pas. «Ç’a été Monk dès le départ», dit-il.

Mais ce n’est pas seulement une affaire d’attachement sentimental. Pour M. Rennie, «le potentiel sur Monk est plus grand que jamais».

Il évoque la construction du Centre universitaire de santé McGill sur le site Glen, qui risque d’avoir des impacts sur le commerce local. Tout comme Marie-Josée Choquette, il croit que plusieurs employés seront tentés de s’installer dans Émard–Côte-Saint-Paul.

«Je n’ai eu aucune hésitation. Je ne voudrais être nulle part ailleurs», ne cache pas Jim Rennie. La SDC Monk, il en est convaincu, «ça va fleurir».

Encore du travail
Il reste encore du travail à faire. Bien que son visage se transforme, une image colle à la peau de l’artère. Mme Choquette remet les pendules à l’heure. «On entend que sur Monk, il y a juste des bars. Il y en a six ou sept et ce sont les mêmes depuis longtemps. Il n’y en a pas plus», souligne-t-elle.

«Souvent, c’est une perception qu’on a», constate le conseiller municipal Alain Vaillancourt, membre du conseil d’administration de la SDC.

Pour lui, il faut notamment «développer une nouvelle signature pour la rue». Il parle d’en faire «une destination pour les gens, pour les familles, un peu comme Wellington».

Il y a aussi du boulot à abattre du côté de la rue Saint-Patrick, la «zone noire» plus difficile à développer, comme le dit Marie-Josée Choquette. «On va en venir à bout. C’est une partie plus difficile à développer», reconnaît-elle.

SDC du Quartier du Canal
L’arrondissement du Sud-Ouest compte depuis peu de temps une autre SDC sur son territoire: la SDC du Quartier du Canal.

Sa compétence s’exerce grosso modo sur les rues comprises entre l’autoroute Bonaventure à l’est, le canal de Lachine au sud, la rue Saint-Rémi à l’ouest et la rue Saint-Antoine au nord. La SDC devrait avoir entre 500 et 600 membres, indique son président-fondateur, Paul-Émile Rioux. Là aussi ont entrevoit des jours prometteurs. «On ne vit pas la décroissance que Montréal vit», constate M. Rioux. «C’est encore une zone d’opportunités.»

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