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Lieux de culte : une décision acceptée par les groupes religieux

Photo: André Desroches / TC Media

Contactés par TC Media, des responsables de lieux de culte situés sur le boulevard Monk respectent la décision de l’arrondissement du Sud-Ouest de modifier sa réglementation afin que les établissements culturels ne puissent plus s’installer sur les artères commerciales.

«Je n’ai vraiment pas de problème avec ça, confie Roger Saumur, évangéliste à l’Église du Christ. D’autant plus que ceux qui ont actuellement pignon sur rue pourront demeurer en vertu d’un droit acquis».

Pasteur de l’Église évangélique Verbe de la vie, Josafa Barbosa ne verrait pas de mal à ce que d’autres lieux s’installent sur les artères commerciales. Il s’incline toutefois devant la position de l’arrondissement. «Il n’y a pas de plainte concernant les lieux de culte, souligne-t-il. Mais on doit respecter les lois.»

Rithish Chakraborty, prêtre au Temple de Sanatan, un temple hindou de la communauté bengalie, émet une opinion qui va dans le même sens. «S’il n’y a pas de problème, pourquoi ne pas permettre d’autres lieux de culte. Nous pouvons coexister avec les commerces, soutient-il. Mais c’est ce que l’arrondissement a décidé.»

L’administration du maire Benoit Dorais travaille au développement économique des artères commerciales. Les élus estiment que la multiplication des lieux de culte, particulièrement sur Monk où on en compte huit sur un tronçon de 1 km, constitue un frein à ce développement.

Facteur géographique
L’emplacement géographique s’est avéré un élément important dans le choix d’un site pour les responsables du Temple de Sanatan, installé sur Monk depuis un an. «Il y a beaucoup de membres de la communauté bengali à LaSalle et Émard», mentionne Rithish Chakraborty.

Le facteur géographique a aussi pesé dans la balance pour l’Église évangélique Verbe de la vie, qui s’est implantée sur le boulevard en 2013, et dont 50% des fidèles résident dans Émard et LaSalle, note Josafa Barbosa. «Nous avons regardé d’autres endroits, mais c’était très cher», ajoute-t-il.

L’Église du Christ s’est installée sur Monk en 2007 après 25 ans passés dans Verdun. Le choix de cet emplacement est simple. «L’espace, lance Roger Saumur. Nous avions besoin d’un plus grand espace. Le local était disponible.»

Autre changement réglementaire
Les lieux cultuels déjà implantés auront donc un droit acquis. Mais si un établissement décide de quitter et que le local demeure vacant pendant un an, il ne pourra plus être loué pour ce type d’usage, explique Julie Nadon chef de division urbanisme à la Direction de l’aménagement urbain et du patrimoine de l’arrondissement.

Elle rappelle que ce changement réglementaire est mené en parallèle avec celui concernant la définition des termes «activités communautaires ou socioculturelles», «école d’enseignement spécialisé» et «salle de réunion», pour y exclure les activités liées à l’exercice de culte. «Il s’agit de bien définir ce qu’est un lieu de culte», indique Julie Nadon.

Ce processus enclenché en février par l’arrondissement fait suite à la volonté de l’imam Hamza Chaoui d’ouvrir un centre communautaire islamique dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Un dossier qui a fait grand bruit l’hiver dernier.

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