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Compressions: le CPE Les enfants de l’avenir perdrait 158 000$

Photo: André Desroches / TC Media

La coupe de 120 M$ que le gouvernement du Québec effectuerait en 2016-2017 dans le réseau des centres de la petite enfance pourrait entraîner l’abolition de quatre postes au CPE Les enfants de l’avenir de Pointe-Saint-Charles.

Le CPE de la rue Grand-Trunk devrait composer avec une réduction budgétaire de 158 000$, explique sa directrice générale, Ginette Alarie.

Si le CPE qui accueille 104 enfants et emploie 28 personnes a toujours bon espoir que le gouvernement Couillard ne mette pas en œuvre ce plan de compressions, il envisage déjà des scénarios.

Il pourrait sabrer dans les services d’accompagnement offerts aux enfants qui ont des besoins particuliers, tels des troubles de comportement ou du langage, pour les aider à s’intégrer. Ginette Alarie parle de la disparition de «trois ou quatre postes».

La somme de 158 000$, c’est aussi l’équivalent du budget alloué pour un an à l’alimentation, incluant les postes de cuisinière et de préposée. Le CPE se tournerait alors vers les services d’un traiteur, ce qui «alourdirait le contrôle des intolérances et des allergies des enfants».

Autre avenue possible: abolir les heures consacrées à la formation des éducatrices et à leur encadrement pédagogique.

Quant à la coupure de trois postes d’éducatrices, qui permettrait aussi d’économiser, c’est difficilement envisageable. Cela contreviendrait aux lois qui régissent le CPE en matière de ratio éducatrice-enfants.

«On espère ne pas être obligé de mettre les scénarios en application», indique Ginette Alarie.

Elle ne mâche pas ses mots face aux intentions du gouvernement. «C’est un démantèlement du réseau», s’indigne-t-elle.

Mobilisation des parents
Le 8 février, plus d’une trentaine de parents ont bravé le froid pour former une chaîne devant le CPE afin de demander au ministre de la Famille, Sébastien Proulx, d’annuler les compressions.

«Je voulais être solidaire avec les éducateurs», explique Tsvetelina Vuleva, mère d’une fillette de trois ans et demi qui fréquente le CPE depuis plus de deux ans.

Elle ne cache pas son inquiétude face aux impacts que la coupe budgétaire pourrait avoir sur les services. «Ma fille est suivie par une éducatrice spécialisée. J’ai peur de ce qui peut arriver», confie-t-elle.

La veille, des parents et des membres du personnel du CPE étaient au nombre des 20 000 personnes réunies à la place Émilie-Gamelin, au centre-ville de Montréal, pour protester contre les coupes.

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