Déplacer les castors pour sauver les arbres

Un castor a causé des dommages le long des berges du fleuve à Verdun.

Joceline Sanschagrin et Mélinda Wilson ont constaté lors d’une marche de santé à proximité du restaurant Crescendo, l’état de plusieurs arbres, dont le tronc a été grugé par un castor. Alerté par ces deux citoyennes, Le Messager a publié sur son site un compte rendu de la situation le 26 septembre dernier.

Au conseil d’arrondissement du 7 octobre, la plaignante Joceline Sanschagrin a réclamé l’intervention des autorités pour mettre fin à l’hécatombe forestière. «Une douzaine d’arbres ont été grugés, certains sont déjà tombés», a souligné madame Sanschagrin.

La Division voirie et parcs devra malheureusement abattre les arbres atteints, puisqu’ils ne survivront pas. Par la suite, Nature-Action installera des grillages aux arbres encore intacts. Cette mesure appliquée dans le passé chez nos voisins à LaSalle, a connu un certain succès malgré le fait que les castors contournent le grillage pour gruger l’écorce.

Déferlement dans les réseaux sociaux

Suggérant l’idée de faire appel à un trappeur, le maire Jean-François Parenteau a provoqué une levée de boucliers chez les défenseurs de l’environnement qui craignaient qu’on élimine carrément le castor délinquant.

Sterling Downey, conseiller de ville à l’arrondissement, et représentant de l’opposition dans les dossiers concernant les animaux, a affirmé qu’en Colombie-Britannique, on appliquait une méthode moins radicale pour ralentir l’ardeur de ce rongeur infatigable.

Pour sa part, le maire estime qu’un trappeur pourrait très bien attraper le castor à l’aide d’une cage pour le remettre dans la nature loin de Verdun. Seul hic, les castors sont si nombreux le long du Saint-Laurent qu’ils prolifèrent depuis les Îles de Boucherville jusqu’à l’arrondissement de LaSalle. Le dossier est donc en suspens à Verdun et aucun trappeur n’a été vu sur la berge cette semaine. À suivre.