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Inquiétudes à l’assemblée sur le nouveau pont Champlain

Photo: TC Media - Hugo Lorini

Bruit, pollution, entraves : les craintes des Verdunois sont nombreuses à un an de la mise en chantier du nouveau pont Champlain. Plus de 200 citoyens ont profité de la présence des autorités à une assemblée publique pour poser des questions et exprimer leurs inquiétudes.

Lors de la rencontre tenue le premier décembre, les citoyens ont pu faire part de leurs appréhensions aux maires des arrondissements de Verdun et du Sud-Ouest, Jean-François Parenteau et Benoit Dorais, ainsi qu’au directeur général d’Infrastructure Canada, entité responsable du chantier du futur pont.

Tour à tour, les citoyens se sont présentés au micro.
Manon Saintonge, résidente de la rue Jacques-Lauzon, a dit craindre une augmentation du bruit et de la poussière dans son secteur.

Même son de cloche chez Maximilian Sepulveda, qui habite avec sa famille au coin des rues May et Wellington.

«La proximité de l’autoroute avec la poussière nous rend malades et, avec la présence du chantier, ce sera encore pire. Serons-nous dédommagés en cas de maladie?», a demandé le jeune homme. La question est demeurée sans réponse.

Se voulant rassurant, Vincent Jarry, directeur général d’Infrastructures Canada, a parlé de mesures d’atténuation du bruit et de nettoyage fréquent des camions.

Christian Gratton, propriétaire d’un condo Place de la Poudrière, s’est tout de même dit «sceptique sur l’absence de bruit et de poussière, malgré les bonnes intentions des autorités».

Qualité de vie
Seize familles de la rue May sont dans l’obligation de vendre leurs maisons au fédéral pour faire place au chantier. Bien que les ventes se règlent avec un pincement au cœur, certains soutiennent que les «expropriés» sont dans une position enviable : ils n’habiteront pas en marge d’un chantier majeur qui risque de s’étirer plus de cinq ans et d’hypothéquer la qualité de vie des riverains.

Marie-Laurence Marchand de la coopérative La Poudrière, située tout près de l’autoroute 15, a parlé des vibrations que pourraient occasionner les détonations et la circulation de nombreux camions. «Je crains les dommages aux fondations de nos maisons», a précisé la jeune femme, ajoutant souhaiter qu’on vérifie l’état des demeures avant et après les travaux.

«Y aura-t-il des mesures d’atténuation des taxes pour les inconvénients reliés au chantier?», a demandé Normand Juneau, résident de la rue Rushbrooke, tout près de la rue May, au maire Parenteau. Le maire Parenteau a répondu que c’est Montréal qui envoie les comptes de taxes.

Échéancier
Les autorités ont profité de l’assemblée pour annoncer que le choix de la firme qui dirigera la construction du nouveau pont sera connu en avril.

En juillet 2015, les travaux débuteront sur le terrain.
Si tout va comme prévu, le nouveau pont devrait être complété le 1er décembre 2018. Deux ans plus tard, soit le 1er décembre 2020, le pont de L’Île-des-Sœurs sera inauguré sur son emplacement original.

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