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L’installation de gicleurs, une contrainte financière

Photo: Archives/TC Media

Les résidences pour personnes âgées de plus de 9 unités à Verdun sont toutes munies d’un système de gicleurs. Une résidence qui comptait 13 unités, a réduit le nombre de pensionnaires pour échapper aux mesures de sécurité annoncées par Québec, en raison des coûts.

«Je calcule qu’il m’en coûterait 15 000$ pour doter ma maison de portes coupe-feu et au moins 7000$ pour des gicleurs», estime la propriétaire de la Résidence Phimo, Monique Kerol-Douyon. La Résidence Phimo de la rue Willibrord héberge présentement neuf personnes et pourrait en accueillir 13.

«J’ai quatre chambres libres parce que je préfère avoir moins de résidents et ne pas être assujettie à la norme, qui impose des gicleurs et des portes coupe-feu», précise la propriétaire. Mme Kerol-Douyon est visiblement ennuyée par un nombre incalculable de documents à remplir et de normes à appliquer.

Sur la terre ferme, Verdun compte trois résidences privées pour aînés possédant une certification reconnue, comptent neuf pensionnaires et moins. Un quatrième établissement, la Résidence Floralies Verdun, de la rue Gordon, héberge actuellement 50 aînés, mais pourrait en accueillir 93 au permis. Cette résidence, aménagée dans une ancienne école relativement récente, répond aux normes.

À la Résidence Cheveux d’Argent, la propriétaire Lucie Bourelle était absente, mais son assistante a dit craindre de nouvelles obligations pour un foyer qui ne compte que sept pensionnaires. Un autre établissement, le Foyer Valiquette, avec neuf résidents, est à la limite des établissements non-assujettis.

Parmi d’autres résidences, l’immeuble du boulevard Gaétan-Laberge, qui abrite les 109 locataires d’Entre-deux-Âges et les 19 résidents de la coop Rêve bleu, «est conforme parce qu’érigé selon les plus récentes normes en 2013», précise la directrice Sophie Boucher.

Il en va tout autant du Sommet de la Rive, également sur Gaétan-Laberge, un immeuble locatif d’une douzaine d’étages, conçu pour les retraités selon les normes les plus strictes au niveau de la sécurité incendie avec des escaliers de secours, un système d’alarme efficace aux étages et des gicleurs.

Le secteur public n’est pas touché

Rappelons que l’annonce de Québec ne touche pas les établissements publics assujettis depuis fort longtemps aux règles les plus strictes.

Qu’on pense au Centre d’accueil Réal-Morel, au CHSLD Champlain-Le Manoir et aux HLM pour personnes âgées qui relèvent de l’Office municipal d’habitation de Montréal.

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