Une chanteuse de Villeray à l’Opéra de Montréal

L’opéra Elektra s’en vient à Montréal et cette œuvre du compositeur Richard Strauss aura un petit quelque chose de Villeray. Caroline Gélinas, résidente du quartier, fait partie de la distribution et foulera les planches de la Place des Arts en compagnie d’artistes provenant, notamment, des États-Unis, de Pologne et du Canada.

«Je suis fébrile. C’est un spectacle extraordinaire et je suis contente d’en faire partie», admet Mme Gélinas.

L’Elektra de Richard Strauss est un drame psychologique en un acte d’une puissance inégalée.

«C’est un défi, car c’est une œuvre très rythmique et elle n’est pas facile à chanter. C’est un opéra très profond, avec des émotions fortes qui portent à réfléchir. On ne peut pas y rester insensible», souligne l’artiste.

Atelier lyrique
L’artiste de Villeray vient d’entamer sa première année avec l’atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, ce qui lui a permis de prendre part au projet Elektra.

«L’atelier lyrique est une boîte à outils où l’on retrouve des ressources et des opportunités. C’est une première étape vers le milieu professionnel et la reconnaissance», indique Mme Gélinas.

Après l’opéra de Strauss, l’artiste de Villeray participera à d’autres concerts avec l’atelier lyrique, mais pour le moment, elle se concentre sur Elektra.

Elektra de Richard Strauss sera présenté à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, les 21, 24, 26 et 28 novembre. Information:www.operademontreal.com.

L’histoire
Désespérée par le meurtre de son père Agamemnon et traitée comme un chien par ceux qui lui ont enlevé la vie, Elektra n’a qu’une idée en tête: punir les coupables (sa mère adultère Clytemnestre et l’amant de celle-ci Égisthe). Elle demande à sa soeur Chrysothémis de l’aider, en vain, trouvant ensuite un complice dans son frère Oreste, revenu d’exil. Une fois sa vengeance accomplie, lui reste-t-il une raison de vivre?

La présentation de cette oeuvre marque également le retour du chef québécois à la carrière internationale Yannick Nézet-Séguin à la tête d’un orchestre démesuré, dans une nouvelle scénographie du sculpteur espagnol de réputation internationale Victor Ochoa, une première collaboration de la compagnie avec l’Espagne.