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Agissons contre l’exploitation des enfants

Photo: Yves Provencher/Métro

Depuis un an maintenant, je suis la nouvelle ambassadrice de Vision Mondiale pour le Québec. J’ai toujours voulu appuyer des organismes, des causes qui veillent au bien-être des enfants. Je considère que l’enfance est la partie la plus magique de la vie et qu’elle doit être vécue avec insouciance et enthousiasme!

Pourtant, des millions d’enfants dans le monde n’ont pas le bonheur ni la chance de profiter de leur enfance.

C’est que plus de 168 millions d’enfants sur la planète doivent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille, qui vit dans l’extrême pauvreté.

Près de 85 millions de ces enfants travailleurs font un travail dégradant, et même dangereux. Certains sont en contact avec des produits toxiques, d’autres manipulent de l’équipement qui peut mettre leur vie en danger.

Plusieurs travaillent plus de 12 heures par jour et souffrent d’épuisement.

C’est à la suite d’un voyage en Inde avec l’organisme l’an dernier que j’ai souhaité m’impliquer auprès de Vision Mondiale. Nous nous sommes rendus à Guwahati, dans le nord-est de l’Inde, où j’ai observé le travail de leurs équipes sur le terrain. Nous avons visité une communauté qui vit aux abords du chemin de fer. Chaque fois que le train arrive, il apporte plein d’espoir et symbolise une source de revenus. Plusieurs enfants sautent à bord des wagons pour récupérer les bouteilles vides abandonnées par les passagers. Ils vont ensuite les vendre pour obtenir quelques sous qu’ils apporteront à la maison.

Au printemps, je suis retournée en Asie avec Vision Mondiale. Cette fois, nous sommes allés au Cambodge, où j’ai rencontré une jeune fille qui doit fabriquer des milliers de briques par jour dans une usine où elle habite avec sa famille. Elle manipule une terre argileuse, lourde, gorgée d’eau, qu’elle doit introduire dans une machine qui transforme la glaise en briques.

Le but de Vision Mondiale sur le terrain est de faire en sorte que ces enfants, qui doivent travailler pour assurer la survie de leur famille, le fassent dans un environnement sécuritaire et ne soient pas exploités par leur employeur. L’organisme s’assure aussi que les jeunes aient accès à une éducation pour pouvoir aspirer à un avenir meilleur et se sortir du cycle de la pauvreté.

Chaque fois que j’observe un enfant travailler, je ne peux m’empêcher de repenser à ma propre enfance en me disant que j’ai eu de la chance de pouvoir jouer autant que je le voulais. Que mes seules préoccupations étaient de décider de quelle façon j’allais réussir à construire cette maison dans l’arbre ou quels amis j’allais inviter pour danser sur du disco dans mon sous-sol…

Et l’hiver, j’allais patiner ou creuser des tunnels dans les bancs de neige résultant de la tempête du siècle.

Je n’ai pas été privée de mon enfance et je reconnais ma chance d’avoir pu sauter à la corde et jouer à la marelle ou à la poupée pendant des heures sans avoir à interrompre mes loisirs pour aller travailler.

Et si je me maquillais, c’était pour me déguiser. En toute innocence. Alors que des millions de fillettes doivent le faire pour aguicher les touristes aux mauvaises intentions.

Vision Mondiale œuvre afin de s’assurer que les droits des enfants soient respectés dans le monde et lance une pétition qui demande au gouvernement canadien d’exiger des entreprises canadiennes plus de transparence et de s’assurer que les produits qui sont importés chez nous ne soient pas fabriqués dans un contexte où les enfants sont exploités.

Agissez. Signez la pétition Contrelexploitationdesenfants.ca.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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