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Une culture d’excellence à instaurer

Ddetailed illustration of a customer satisfaction meter with businesspeople, Photo: Getty Images/iStockphoto

Ce que j’observe le plus souvent quand j’anime des journées de consolidation, c’est que le patron a attendu bien trop longtemps avant de s’attaquer aux problèmes d’absentéisme, de désengagement et de roulement de personnel.

Remarquez que, s’ils attendent trop longtemps, c’est souvent parce que les patrons savent, au fond, qu’ils ont peut-être été les artisans de cette situation.
Il y a par exemple le patron qui, depuis des lunes, tolère l’incompétence, voire la médiocrité, dans son service. Il n’ose pas aller dire ses quatre vérités à un employé, car il espère que le comportement ou le rendement de celui-ci s’amélioreront comme par magie.

C’est un comportement autodestructeur parce que, pendant qu’il ne fait rien, d’autres employés mettent les bouchées doubles afin de compenser les faiblesses de l’employé fautif. C’est normal : ils ont à cœur de satisfaire la clientèle. Mais pendant qu’ils s’éreintent à atteindre l’excellence, ils se rendent compte à quel point ils sont traités de manière iniquitable.

Et ils reçoivent souvent un salaire identique à celui des traîne-savates. Ce n’est pas très motivant quand on a à cœur de donner son maximum. Pour qu’il y ait de la cohésion dans une équipe, il faut que tout le monde pousse à la roue. Il faut que chacun des membres de l’équipe parle au «nous».

Quand ça ne se produit pas, le manque de courage du patron est compris ainsi : «Vous n’avez pas à vous forcer pour conserver votre emploi ici. J’apprécie la médiocrité, car je suis un bon patron qui n’aime pas faire de la peine…»

En conséquence, le rendement des meilleurs employés chute. Ils se désinvestissent ou ils vont travailler à un endroit où le patron favorise l’excellence. Quand ça se produit, ils mettent tous leurs talents au service de la concurrence et l’entreprise qu’ils ont quittée s’enfonce un peu plus.

Pour qu’une organisation prospère, il faut mettre le mot «excellence» en pratique et ne pas le conserver uniquement pour l’énoncé de mission ou les slogans publicitaires. Pour ce faire, il faut également viser l’excellence au niveau de la direction. Devenir de meilleurs patrons. Donner l’exemple. Faire en sorte que notre comportement, tous les jours, encourage le dépassement de chacun au lieu du nivellement par le bas.

C’est la raison pour laquelle, souvent, les consolidations sont précédées d’une formation qui permet aux gestionnaires de devenir de meilleurs patrons. En matière d’excellence, l’exemple doit venir d’en haut. L’excellence n’est pas un slogan. C’est un mode de vie, une philosophie de gestion. C’est un ensemble de valeurs qui permettent de gagner collectivement.

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