La curiosité, clé de l’innovation

Les grands innovateurs sont très souvent caractérisés par la grande curiosité intellectuelle dont ils font preuve durant leurs études.

Comment savoir qui sera le prochain grand innovateur, le prochain Steve Jobs ou le prochain Elon Musk? Qui inventera la nouveauté qui viendra révolutionner l’économie et créer des milliers d’emplois?

Cette question est posée de plus en plus souvent par les chefs d’entreprise, car l’histoire récente nous montre que c’est grâce à l’innovation que nos économies progressent. Des secteurs d’activité entiers, tels que l’informatique, la téléphonie mobile ou les jeux vidéo, existaient à peine il y a 35 ans. Depuis, grâce à un petit nombre d’entrepreneurs visionnaires et innovateurs, ces nouveaux secteurs ont créé des milliers d’emplois qui ont remplacé ceux qui se perdaient dans d’autres domaines, celui de la fabrication par exemple.

Pas étonnant alors que les entreprises désirent développer l’innovation et la créativité chez leurs employés. Malheureusement, elles ne savent pas trop comment y parvenir. L’innovation est en effet un phénomène mal compris et impossible à prévoir. Malgré tout, certaines personnes semblent posséder des dispositions qui favorisent son apparition.

Une de ces dispositions est le style d’apprentissage «en ampleur». Ce style est caractérisé par une grande curiosité intellectuelle, qui motive un jeune à s’intéresser à une grande variété de sujets durant ses études. Cette curiosité est si grande qu’il aura de la difficulté à se concentrer longtemps sur un seul sujet, préférant passer à un autre. Plus tard, il se servira de ses amples connaissances pour trouver des solutions inusitées aux problèmes des entreprises ou des réponses originales aux besoins de leurs clients.

Des innovations récentes ne se seraient pas produites sans cette capacité à utiliser des connaissances amples, associées à plus d’un domaine. Par exemple, des imprimantes peuvent aujourd’hui produire de la peau humaine pour le traitement des grands brûlés, en utilisant des cellules humaines au lieu d’encre. Une telle innovation n’est possible que lorsqu’une personne a suffisamment de connaissances en médecine et en technologie pour réaliser qu’une imprimante peut être utilisée de façon si différente.

Le style d’apprentissage stratégique est cependant plus commun que le style ample chez les étudiants collégiaux et universitaires. Ce style consiste à identifier clairement les objectifs visés et à apprendre ce qui est nécessaire pour les atteindre, mais sans plus. Il est évidemment très efficace, et une entreprise dont les employés partagent ce style sera probablement très performante. Mais parce qu’il consiste à s’en tenir à l’atteinte des objectifs fixés, ce style ne favorise pas l’ouverture à de nouvelles possibilités.

Il est donc possible de distinguer, parmi un groupe d’étudiants, ceux qui seront probablement les innovateurs. Ce sont les plus curieux, ceux qui questionnent tout et qui désirent apprendre le plus possible. Ils dépasseront les attentes de leurs professeurs et sortiront souvent des sentiers tracés pour eux par les objectifs d’apprentissage. Parce qu’ils sont si peu nombreux, ce sont des perles rares à saisir!