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Aider les jeunes à réussir malgré l’échec

Student Writing in Notebook Photo: Métro

Vous voulez que votre jeune réussisse à l’école? Encouragez-le à faire des efforts au lieu de le complimenter pour son intelligence.

L’échec fait partie de la réalité des élèves. Plusieurs d’entre eux échoueront un cours ou n’obtiendront pas la note de passage à un examen important durant leur cheminement scolaire. Mais la façon dont ils font face à un échec momentané aura une grande influence sur la réussite de leurs études.

Pierre, par exemple, se décourage rapidement s’il n’obtient pas de bonnes notes. Il y voit la preuve qu’il n’est pas assez intelligent pour satisfaire les exigences scolaires. Il se plaint que les autres élèves ont réussi le cours ou l’examen avec facilité et il se sent inférieur à eux. Démoralisé, il cesse de s’investir dans ses études, ce qui le conduira à de nouveaux échecs et éventuellement au décrochage.

Martin adopte quant à lui un comportement très différent. Lorsque ses notes sont plus faibles que prévu, il cherche à comprendre pourquoi afin d’améliorer sa performance la prochaine fois. Il ne voit pas dans ce revers la preuve qu’il manque d’intelligence ou de talent, mais simplement une erreur de parcours. Il demeure concentré sur ses objectifs scolaires et il continue à fournir les efforts nécessaires pour les atteindre.

Pierre fait preuve de ce que Carol Dweck, psychologue et chercheuse à l’Université Stanford, nomme dans ses travaux un état d’esprit fixe. Cet état d’esprit consiste en la croyance que seuls ceux qui sont venus au monde talentueux et intelligents connaîtront le succès, alors qu’il restera hors d’atteinte pour les autres, peu importe leurs efforts. Les jeunes qui voient les choses ainsi se décriront parfois comme «poches» ou «niaiseux» après un revers et se demanderont pourquoi ils devraient continuer des études qu’ils ne peuvent pas réussir.

Toujours selon la psychologue, Martin fait preuve au contraire d’un état d’esprit «de développement». Celui-ci consiste à croire que le succès résulte surtout de ses efforts et de la croissance de ses capacités plutôt que de ses talents à la naissance. Les jeunes caractérisés par cet état d’esprit traiteront les inévitables difficultés de parcours comme des défis à surmonter et ne se décourageront pas. Leur persévérance leur permettra de réussir la prochaine fois et de poursuivre leurs études avec succès.

L’état d’esprit d’un jeune peut donc faire la différence entre réussir ses études ou décrocher. Les preuves de l’importance de cet état d’esprit s’accumulent, ce qui a conduit à un renouveau d’intérêt récent pour les travaux de Dweck, qui datent des années 1990. Ce renouveau d’intérêt s’explique aussi par la stratégie toute simple qu’elle nous propose. Pour favoriser un état d’esprit «en développement» chez les jeunes et les conduire à la réussite, il faut les complimenter pour leurs efforts, pas pour leur intelligence, car ce sont les efforts qui conduisent à la réussite.

Or, c’est malheureusement l’inverse de ce que nous faisons d’habitude. Nous complimentons nos jeunes en leur disant qu’ils sont brillants et doués, rarement en soulignant qu’ils sont studieux et assidus.

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