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De l’emploi dans les effets spéciaux

Photo: Getty Images

Les entreprises du secteur des effets spéciaux pour le cinéma prévoient une augmentation importante de leurs besoins de main-d’œuvre.

Lisez-vous le générique à la fin des grandes productions cinématographiques? Si oui, vous avez probablement remarqué que les créateurs des effets spéciaux des blockbusters hollywoodiens ont souvent des noms très québécois.

C’est qu’au cours des dernières années Montréal est devenu un des quatre centres mondiaux de production d’effets spéciaux cinématographiques, les autres étant le Royaume-Uni, la Californie et la Colombie-Britannique. C’est ce que nous apprend le Conseil emploi-métropole dans son récent diagnostic des besoins de main-d’œuvre du secteur des effets visuels et de l’animation.

Le secteur des services de production d’effets visuels est composé de 33 entreprises spécialisées dans la création d’images de synthèse ou dans la production de cinéma d’animation. Encouragées par des crédits d’impôt intéressants, plusieurs grandes entreprises étrangères du domaine se sont installées à Montréal au cours des quelques dernières années, dont Mikros Image, MPC, Framestore, Buf, Cinésite et Atomic Fiction. Le secteur affiche une croissance de 27 % par année, car les effets spéciaux au cinéma sont de plus en plus demandés et de plus en plus coûteux, représentant parfois 60 % des coûts de production d’Un long métrage. Les employeurs pensent que cette croissance continuera et ils prévoient l’embauche de 2 250 nouveaux employés d’ici 2020, soit la création d’environ 450 emplois par année.

Il y a donc là de belles occasions pour les jeunes qui ont de bonnes aptitudes artistiques et un intérêt marqué pour la technologie. Plusieurs programmes de formation, au cégep comme à l’université, les aideront à obtenir leur premier emploi dans ce secteur. Le rapport note que les DEC en animation 3D et synthèse d’images, en graphisme et en illustration et dessin animé ont permis à plusieurs de leurs finissants de trouver un premier emploi dans le secteur. Cinq baccalauréats préparent également à ces emplois, soit ceux en arts numériques et en cinéma d’animation à Concordia, en animation 3D et en design numérique à l’UQAC, en art et science de l’animation à l’Université Laval, en création 3D à l’UQAT et en design d’animation à l’UQAM.

En début de carrière, le diplômé pourra occuper un emploi d’animateur 3D généraliste, d’animateur 2D, d’artiste de composition (compositing) ou d’éclairage, ou encore d’assistant de production d’effets visuels (VFX). Malheureusement, seulement 10 % des postes sont confiés à de nouveaux diplômés. Les employeurs notent que la formation initiale sous sa forme actuelle ne permet pas de pourvoir aux postes demandant une expertise avancée, qui sont par conséquent offerts à des immigrants détenant un permis temporaire.

L’insertion en emploi et la progression vers les postes les plus intéressants seront néanmoins facilitées par la connaissance de certains logiciels très utilisés dans l’industrie, soit Maya, Nuke, Ftrack, Shotgun, Basecamp et Houdini. Se créer un portfolio avec un de ces outils aidera le candidat à un poste à se distinguer de la concurrence.

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