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La valeur de la formation professionnelle

Large group of diverse people. Isolated on white Photo: Métro

Selon le Forum canadien sur l’apprentissage, la formation professionnelle est le départ d’une carrière excitante et payante.

Le Forum canadien sur l’apprentissage, un organisme voué à la promotion de l’apprentissage en milieu de travail, vient de publier une étude sur la situation du marché de l’emploi et des ouvriers spécialisés. Plus spécifiquement, l’étude a porté sur la situation de 754 ouvriers canadiens parmi lesquels on retrouvait surtout des électriciens, des mécaniciens industriels, des menuisiers, des mécaniciens de véhicules automobiles, des plombiers, des soudeurs, des mécaniciens en chauffage et en
réfrigération, des cuisiniers et des machinistes. Au Québec, un diplôme de formation professionnelle est nécessaire pour accéder à ces métiers.

Les résultats de l’étude montrent combien les craintes et les préjugés que nous entretenons envers la formation professionnelle sont injustifiés. Plusieurs parents (et bien des jeunes) croient que la formation professionnelle ne conduit pas à des emplois bien rémunérés et ne permet pas de progresser vers de meilleurs postes en cours de carrière. Selon eux, le marché du travail ne favoriserait que ceux qui possèdent un diplôme universitaire, clé pour avoir accès à des postes prestigieux et valorisants.

Or, les ouvriers interrogés étaient fort bien rémunérés, puisque 50 % d’entre eux gagnaient plus de 80 000 $ par année, et 10 % d’entre eux, 100 000 $ ou plus. Seulement 10 % d’entre eux gagnaient moins de 60 000 $ par année. Rappelons que le salaire médian annuel au Canada est d’environ 49 000 $, ce qui signifie que le salaire de presque tous les ouvriers à l’étude était nettement supérieur à celui de la plupart des Canadiens.

De plus, grâce à leur expérience, plusieurs de ces ouvriers ont progressé vers des postes de plus haut niveau au lieu de rester confinés au métier auquel leur formation les avait préparés. Ainsi, 39 % d’entre eux ont occupé la fonction de superviseur ou de contremaître, alors que 31 % sont devenus propriétaires de leur entreprise. Ils sont aussi 23 % à avoir accédé à des fonctions de gestion, alors que 24 % ont accepté un poste d’enseignant. D’autres encore sont devenus des représentants ou occupent une fonction syndicale. L’étude montre donc qu’il est faux de croire qu’il n’y a pas de possibilités de progression vers des emplois plus intéressants après une formation professionnelle.

Cette étude est la plus récente parmi plusieurs qui montrent la valeur de ce type d’emplois. Pourtant, la formation professionnelle est toujours boudée des jeunes, car lorsque ces derniers pensent à des carrières excitantes et payantes, ils ne pensent pas aux emplois de machiniste, de menuisier ou de mécanicien. Ils pensent aux carrières auxquelles préparent les formations universitaires. Ce sont elles que leurs parents et leurs amis recommandent et qui paraissent valorisantes et prestigieuses.

Il est pourtant tout à fait possible de poursuivre une carrière payante et excitante après avoir décroché un DEP, au gré des occasions qui se présentent à nous.

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