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Un peu de patience avec la réalité virtuelle

Photo: coll. spéciale

L’idée de plonger activement le joueur dans l’univers d’un jeu vidéo ne date pas d’hier. On le fait avec des jeux à la première personne, on raffine les graphiques, on crée de nouveaux périphériques. Si vous suivez l’actualité techno depuis longtemps, vous avez peut-être entendu parler de réalité virtuelle (RV) dès la fin des années 1980. En 35 ans de prototypage, de projets, d’expériences, la RV n’avait jamais vraiment convaincu personne.

L’arrivée d’Oculus Rift en 2012 a changé la donne. Enfin, on nous propose une lunette qui répond fidèlement à nos mouvements de tête, avec une résolution d’écran acceptable et qui parvient à nous immerger dans un univers virtuel. Le produit semblait tellement prometteur que Facebook a acheté la compagnie.

Le succès de l’Oculus Rift a fait des émules, qui se sont côtoyés au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas. Certains manufacturiers ont des projets intéressants et d’autres… disons «à oublier».

Dans les belles idées, la compagnie Razor présentait sa plateforme OSVR (Open Source Virtual Reality) ainsi qu’un casque similaire à l’Oculus Rift. Razor entend démocratiser la RV en invitant les développeurs à créer des expériences de jeu compatibles pour plusieurs casques. On souhaite avec cette opération accélérer le développement de jeux, mais aussi d’applications liés à la RV.

Parmi les pires idées, la lunette 3DHead, qui se définit comme la «tueuse d’Oculus». Mais on reste perplexe. Le problème réside principalement dans le design du casque. L’immense machin dans lequel on a placé une tablette de 7 po est carrément ridicule. En plus de donner des airs d’Alien, le casque est lourd et ses dimensions empêchent le joueur de s’abandonner au jeu.

On pourrait penser que la RV est une mode passagère, mais la quantité de compagnies qui investissent cette sphère indique le contraire. Plusieurs nous proposent des casques dans lesquels notre cellulaire devient l’écran. Les développeurs utilisent aussi le gyroscope et l’accéléromètre de nos appareils pour nous offrir une expérience englobante. Cette avenue très prometteuse, et bon marché, tendra à rendre accessible la fameuse réalité virtuelle qui nous fait tant rêver.

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