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L’entrevue de départ

Photo: Métro

Quand on dit entrevue, on pense systématiquement à embauche. Comme toute chose, cet entretien a pourtant son pendant, l’entrevue de départ.

De plus en plus pratiquée par les grandes entreprises, elle ne s’applique qu’en cas de démission de votre part. Loin d’être un piège, c’est plutôt l’occasion de donner à son prochain et de s’assurer de partir en bons termes. Mais encore faut-il connaître les objectifs d’une telle 
rencontre afin d’éviter les impairs.

Une démission est toujours coûteuse pour un employeur. Elle entraîne un nouveau processus d’embauche et des coûts de formation pour la nouvelle recrue. Votre patron veut donc connaître les vrais motifs de votre départ afin d’améliorer la rétention et la gestion de son capital humain en évitant de commettre les mêmes erreurs. Vos remarques et commentaires permettront ainsi aux employés toujours en poste d’avoir un meilleur climat 
de travail.

Vous pouvez parler librement, la rencontre sera menée par un conseillé en ressources humaines neutre et non votre superviseur. On vous posera des questions comme «Pourquoi partez-vous?», «Qu’aurions-nous pu faire pour éviter cette insatisfaction?» C’est donc l’occasion de faire le bilan de ce que vous avez aimé dans vos fonctions, et surtout, de ce qui vous a déplu.

Il est cependant fortement déconseillé de transformer cette rencontre en règlement de compte. Évitez les généralités et donnez des exemples précis. Prenez soin d’exposer vos motifs de façon objective et ne faites pas de jugements trop arrêtés. N’affirmez pas que votre superviseur est un parfait imbécile : dites plutôt que le courant ne passait pas entre vous.

Bien que vous soyez en droit de le faire, il est déconseillé de décliner cette rencontre. C’est en effet l’occasion de vous assurer que vous partez en bons termes. De plus, un refus de votre part pourrait être interprété comme de la mauvaise volonté et nuire à d’éventuelles références nécessaires à votre carrière. Il n’y a rien de pire qu’une dernière mauvaise impression. Ce n’est pas le moment non plus d’essayer d’obtenir de meilleures conditions. Ce genre de négociation se fait avant de démissionner, et non après. Cela pourrait être mal reçu par l’employeur.

Ceci étant dit, il arrive que l’employeur profite de cette dernière rencontre pour vous faire une contre-offre apportant une solution à toutes vos frustrations et dépassant même les conditions obtenues dans votre futur emploi. Il suffisait de le dire…

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